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Critique de BazaR


BazaR
02 décembre 2015
Là où Avengers Marvel Now joue avec pléthore de personnages, c'est presque un huis-clos que nous propose New Avengers Marvel Now. Et pourtant, dans les deux cas les enjeux ont un caractère cosmique, disons même multiversel.

L'enjeu de ce tome 1 de New Avengers n'est rien d'autre que la survie de la totalité des univers alternatifs constituant le multivers. Ceux-ci ont tendance à se détruire deux à deux ces derniers temps, et comme d'habitude c'est la Terre qui sert de détonateur. Plus exactement, les Terres de deux univers parallèles se retrouvent obligées d'occuper des espaces identiques avec pour résultats leur destruction et les univers avec.

Quand la Terre principale de Marvel subit ce petit tracas, un groupe de ses héros détenteur des Joyaux de l'Infini (les trucs qui avaient permis à Thanos de contrôler le multivers dans « le Gant de l'Infini », rien que ça !) va se mettre en travers. Malheureusement pour leur sens moral, les solutions « propres » ne sont pas légion. Notre groupe va passer son temps à débattre des méthodes qu'il est prêt à employer pour sauver SA Terre. Doit-il sacrifier l'autre Terre ? Entre la morale toujours aussi intransigeante - genre « on sauve tout le monde » de Captain America - et le réalisme politique d'un Namor prince des mers, les egos hésitent, ergotent, stressent ou dépriment. Mais ils finissent par agir. On retrouve la question des méthodes que l'on se donne le droit d'employer pour atteindre un but, qui fonctionne toujours aussi bien dans les comics (« House of M » chez Marvel, « Crise d'Identité » chez DC).

C'est assez sombre (j'ai l'impression que toute la galaxie Marvel l'est devenu, signe d'un état d'esprit contemporain plutôt pessimiste) et intimiste. Les personnages ont le temps de s'exprimer, de se dévoiler. Il y a peu de combats et, franchement, ce n'est pas grave tant les interactions des personnages sont intéressantes et offrent à réfléchir. Ainsi cette espèce d'état schizophrène que doivent vivre les héros, simples et minuscules humains émotionnellement démunis face à leur fonction de gardiens de l'Univers (du fait de la possession des Joyaux) qui montre qu'en réalité l'homme n'est pas fait pour jouer à Dieu. Ainsi la condescendance manifeste avec laquelle on présente l'état africain du Wakanda dont le « bon sauvage » transparaît sous le vernis technologique. Ainsi le paradoxe que représente Captain America, symbole de liberté et de l'action morale la plus pure et également symbole d'une nation qui fait montre depuis plus d'un siècle d'un impérialisme parfois dépourvu d'humanité envers les autres nations (cf. « Une histoire populaire de l'empire américain » de Howard Zinn).

Apparemment tout va se compliquer et les séries Avengers vont se mêler, irrésistiblement attirées vers le point focal de l'arc Infinity.
Patience, ça approche !
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