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Critique de Mareteint


Crimes et cas de consciences

Karuki vient de tout avouer. C'est lui qui a poignardé Shiraishi, l'avocat retrouvé mort dans une voiture stationnant illégalement dans la rue d'un quartier de Tokyo.
Pour justifier son crime, il en avoue un second commis bien avant, en 1984, et aujourd'hui prescrit.
Tout est allé plus vite que dans un épisode de la série Colombo, le criminel est démasqué et l'affaire déjà pliée. Il ne reste plus qu'à organiser le procès pour décider du sort de l'assassin.
Pourtant personne n'est dupe, les aveux de Karuki ne semblent pas crédibles même si ce dernier persiste à clamer sa culpabilité.
La fille de la victime, Mirei, et le fils de l'accusé Kazuma, la lumière et l'ombre, le jour et la nuit, vont reprendre une enquête close pour la police afin de tenter de faire émerger une vérité bien éloignée des apparences...

Même si l'entrée en matière semble précipitée, l'enquête va se dérouler sur un rythme très lent. On aura beau prendre le Shinkansen, le train à grande vitesse japonais, ici on prend le temps.
Entre deux pintes de bière, quelques tasses de café latte ou de thé, on formule, on reformule et puis on continue de réfléchir, d'émettre des hypothèses, de préférence dans des restaurants.
On pense beaucoup à l'entourage des victimes mais aussi à celui des agresseurs qui subit également de plein fouet les dommages collatéraux causés par le crime.
On s'interroge sur le système judiciaire et les conséquences des défaillances policières, sur le rôle et l'influence des medias.
Et pendant ce temps, Keigo Higashino, aussi minitieux et précis qu'un horloger suisse, construit son intrigue au mécanisme complexe mais à la fiabilité sans faille.
Soumise à une introspection plutôt inhabituelle, la société japonaise naturellement pudique et hermétique nous apparaît subitement sous un autre jour. Fascinant.


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