Malgré l'annulation des 17èmes Rencontre de l'Imaginaire pour les raisons sanitaires que nous connaissons, la ville de Sèvres a soujaité maintenir le Prix Actusf de l'Uchronie.
Grâce au concours toujours fidèle de Jean-Luc Rivera, notre agent littéraire, la participation ed la Maison d'édition Actusf et le suivi logistique et virtuel de la Médiathèque de Sèvres, les prix décernés au nombre de deux sont les suivants :
1er Prix Littéraire :
- Les Miracles du Bazar de Namiya de Keigo Higashino chez Actes Sud, 384 pages
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2ème Prix / Prix Spécial :
- Jeu unchronique en ligne "Un monde meilleur" https://abw.lue/index.php
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Un grand merci à tous,
Grégoire de LA RONCIERE,
Maire de la ville de Sèvres.
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Elle se rappelait nettement leur emménagement ici. Elle connaissait Hari-Plage et l'auberge pour avoir souvent rendu visite à ses grands-parents, mais tout lui avait paru différent quand elle avait compris qu'elle vivrait désormais ici. La beauté de la mer était la première chose qui l'avait séduite. Elle avait immédiatement eu le sentiment qu'elle était sur terre pour la protéger.
Au cours de l'interview, j'avais appris que près de soixante-dix pour cent des mères téléphonant pour un conseil se disaient maltraitantes. Selon la conseillère, prétendre que si l'on était capable de demander conseil on pouvait aussi s'arrêter, c'était ne rien comprendre à la maltraitance. Les mères appelaient justement parce qu'elles souffraient de ne pouvoir s'arrêter. Par exemple, elles frappaient leur enfant à la tête et, quand celui-ci perdait connaissance, elles se précipitaient pour l'emmener à l'hôpital où, pendant qu'il était soigné, elles pleuraient dans le couloir. Elles téléphonaient pour dire qu'elles avaient peur, si cela continuait ainsi, de tuer leur enfant.

Ils s'assirent de part et d'autre de la table du hall et trinquèrent. La saveur boisée qui emplit sa bouche devint rapidement plus douce, et elle eut envie d'en boire une autre gorgée.
Elle lut le nom "SADOYA", en caractères latins sur l'étiquette de la bouteille. Yukawa lui apprit qu'il s'agissait d'un producteur de la préfecture de Yamanashi.
- Je n'aurais pas cru que du vin japonais puisse être aussi bon, expliqua-t-elle avec franchise.
- Les Japonais n'ignorent que trop les bons côtés de leur pays, répondit-il en faisant tourner son verre. Rares sont ceux qui s'intéressent à ce qui ce fait en province, comme ce très bon vin, que la plupart des Japonais refuseraient de goûter simplement parce qu'il est produit au Japon. Et aux yeux des gens qui ne sont pas d'ici, tous les efforts que vous et vos amis faites pour préserver la mer risquent d'être vains car ils pensent qu'elle est belle ailleurs qu'à Hari-Plage.
- Vous voulez dire que notre mouvement est dénué de sens?
- Non. A mes yeux, il mérite d'être récompensé. Aujourd'hui, j'ai vu avec le petit Kyöhei les fonds marins qui ont donné leur nom à Hari. C'était splendide.
Ses yeux, lorsqu’ elle regardait ses camarades rire bêtement, étaient semblables à ceux d’un scientifique observant des animaux de laboratoire.
D'ailleurs, chacun n'a-t-il pas une maison où l'enfant qu'il était est mort autrefois ? On fait seulement semblant de ne pas voir qu'il s'y trouve encore parce qu'on ne tient pas à le rencontrer.
"J'ai l'impression qu'il y a un écart temporel entre l'intérieur et l'extérieur de la maison.
Le temps ne passe pas de la même façon. Et ce qui paraît long ici n'est qu'un instant dehors".
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"Si ma théorie est correcte, nous vivons quelque chose d'extraordinaire!
Nous correspondons par lettre avec quelqu'un du passé .... "
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" ... Je sens que je suis en train de vivre quelque chose d'extraordinaire. De vraiment extraordinaire qui ne se reproduira jamais. Et j'ai envie d'en faire quelque chose ... "
Il ne regrettait rien. Il n'avait pas besoin d'autre raison pour mourir que l'absence de raison de continuer à vivre.
C’est un père drôlement sévère. Pourtant, quand le corps s’affaiblit, on devrait s’adoucir.
(p. 116)
Je pense continuer à vivre avec la conviction que je ne suis personne d'autre que moi-même.
Les autorités avaleraient leur langue plutôt que de parler de danger. Le faire reviendrait à renier le mythe de la sûreté des centrales nucléaires.