AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Madamedub


Le 29 mai 1953, l'homme accédait au plus haut sommet du monde, la cime de l'Everest, qui culmine à 8850 mètres.

Edmund Hillary et Tensing Norgay sont les auteurs d'un exploit que l'on pensait alors impossible, et qui avait coûté la vie à nombre d'alpinistes chevronnés.

Cette réussite spectaculaire allait ouvrir la brèche à une série d'ascensions incroyables.

Une expédition digne des plus grandes attaques en termes de stratégies est mise en place afin que l'ascension atteigne son but. Des bouteilles d'oxygènes sont requises dès 8000 mètres tant l'air y est pauvre et le moindre effort douloureux.
En 1953, nous étions encore loin des expéditions en solitaire, comme celle menée par Reinhold Messner en 1980, ou encore son incroyable ascension sans oxygène de 1978, qui allait longtemps être discutée tant l'exploit paraissait surhumain.

L'assaut du sommet est un véritable bataille dans les règles : l'équipe est disciplinée et organisée, chacun des membres de l'expédition a son rôle et une mission…les alpinistes sont escortés d'une équipe de sherpas, qui portent le gros des charges et gèrent les camps. Tensing Norguay est le leader des sherpas, son rôle clef lui permet de gérer les rouages de cette organisation en milieu extrême. Malgré l'autorité et la gloire qu'allait lui conférer son exploit, il aura toujours à coeur de se revendiquer comme un sherpa, et de valoriser ce métier de courage et de force.

Quant à Edmund Hillary, il n'était pas le premier pressentit pour le sommet, mais son endurance physique, son mental rationnel, et sa bonne adaptation à l'altitude font de lui la personne la plus capable le jour J, avec Tensing Norgay. Ce dernier n'en n'était pas à sa première tentative. L'année précédente, il accompagnait une équipe suisse qui allait échouer quelques centaines de mètres avant la cime tant désirée.

En effet, cette ascension était devenue une obsessions mondiale, d'autant plus intensément depuis que les français Herzog et Lachénal avait vaincu le premier 8000, l'Annapurna en 1950.

Dans « Au sommet de l'Everest », Edmund Hillary retrace cette époque de « conquistadors », où chacun espérait devenir le vainqueur de ces nouveaux El Dorado de légende. A la manière des fièvres amazoniennes, une obsession unique allait animer les grimpeurs de la terre entière et à travers eux de nombreux peuples.

L'Everest est auréolé d'histoires de fantômes, comme tout lieu de mystère : la disparition toujours énigmatique des deux alpinistes anglais, George Mallory et Sandy Irvine, en 1923, alors que les deux hommes évoluait sans difficultés apparentes vers le sommet, juste au dessous du second ressaut. Sont-ils parvenus jusqu'à leur but avant d'être emportés par quelques tempêtes ? Peut-être ne le saurons-nous jamais. Mais passée l'émotion de sa victoire, les pensées d'Hillary vont vers ces deux fantômes, et cherche des yeux de vaines traces de leur passage…Non sans humour, il répondra plus tard à ce qui remettront en doute son titre de premier sur l'Everest, qu'au moins il est avec certitude le premier à avoir vu le sommet et à en être redescendu vivant…

Récit de légende, d'une époque de vrais aventuriers, ce livre ne manquera pas de passionner de nombreux lecteurs.
Lien : http://madamedub.com/WordPre..
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}