RENCONTRE avec Reinhold Messner Samedi 20 décembre à 21h
Assistez en direct à la soirée RENCONTRE avec Reinhold Messner. À l'occasion de la sortie du livre de Reinhold Messner, coécrit avec Sandro Filippini, Walter Bonatti, mon frère de cœur,...
La montagne n'est ni juste, ni injuste. Elle est dangereuse.
Je l'ai répété tant de fois : l'activité la plus schizophrène est l'alpinisme extrême. Parce que nous allons dans les endroits les plus dangereux, où la mort est possible, pour ne pas mourir.
(16 mai 2010, foire du livre de Turin, conférence avec Walter Bonatti)
Le courage est indispensable pour oser se lancer et pour surmonter les difficultés, mais il faut qu'il ait été nourri par l'expérience du danger et par la confiance en soi qu'on en a tiré.
Page 81
Avec l'âge, il faut bien reconnaître que nous, les hommes, nous nous effritons petit à petit comme les montagnes.
(Extrait du documentaire : "Messner - Profession : alpiniste")
Personne ne souhaite un retour au passé. Mais il faut absolument reconsidérer notre frénésie de mobilité. La construction de routes et de remontées mécaniques supplémentaires est-elle vraiment nécessaire en montagne, quand on sait qu’elles sont la cause principale des dommages environnementaux en dehors des zones urbanisées ? Il ne s’agit pas seulement de la survie de nombreuses espèces animales et végétales, mais aussi de la sauvegarde de valeurs comme la grandeur, le silence, l’harmonie et le danger, sans lesquelles la montagne perdra à nos yeux tout intérêt.
[Extrait d'un manifeste en faveur de la préservation de la nature en montagne, septembre 2020.]
Tout l'art de l'alpinisme c'est de savoir qu'on ne peut faire que ce dont on est capable.
(Extrait du documentaire : "Messner - Profession : alpiniste")
La vie est un pont entre la naissance et la mort. Il faut juste en prendre conscience.
(Extrait du documentaire : "Messner - Profession : alpiniste")
Je ne savais alors rien de l'Option, cette possibilité de choisir entre émigrer dans le Reich ou rester au pays. Cette « impossibilité », devrait-on dire, fut imposée aux Tyroliens du Sud après un accord passé entre Hitler et Mussolini. On leur demandait de choisir entre leur terre ou leur langue, ou l'inverse. C'était leur terre ancestrale qui était en jeu. J'ai appris plus tard que 86% des Tyroliens du Sud de langue allemande avaient opté pour l'Allemagne de Hitler. La guerre, qui ralentit puis empêcha les mouvements de population, sauva in extremis l'unité humaine et territoriale du Tyrol du Sud.
Page 34
Face au danger et aux difficultés qui le confrontent à ses propres limites, l'homme ne prend-il pas rapidement conscience de la créature imparfaite qu'il est ?
Les alpinistes s'exposent en toute connaissance de cause, nul besoin qu'ils soient tenus responsables des risques également acceptés par leurs compagnons. Ceci étant convenu, ils peuvent se lancer dans l'aventure. Au moins sommes-nous d'accord, nous les alpinistes : notre activité n'a pas à se justifier !
Page 177