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Citations sur Heinrich Himmler d'après sa correspondance avec sa femm.. (8)

Munich, 23 décembre 1927, 14 h
« Ma chère, ma bonne Marga !
Ta lettre rapide est arrivée ce matin. Comme je m'en suis réjoui, et comme cela m'a mis en joie pour partir. J'ai fait quelques courses, puis je suis allé au bureau, et à présent en vitesse à la maison, où je trouve ton cher petit paquet. Que veux-tu que je dise, chère gaspilleuse que tu es !
Mais laisse-toi maintenant souhaiter un joyeux Noël. Profite de la fête et ne sois plus triste du tout, et ne doute jamais ; car il faut que tu le saches, tu dois considérer comme tien un homme qui t'est profondément reconnaissant pour ton amour et pour chaque pensée libre que le combat lui laisse, qui est auprès de toi, qui t'aime et te vénère comme la chose la plus chérie et la plus pure qu'il possède.
Cela, tu dois le croire, et tu dois donc être heureuse que nous fêtions Noël ensemble – même si c'est à distance. Je t'envoie mes deux photos, pour que tu puisses de temps en temps regarder ta « Tête de mule » de près.
Ce matin même, j'ai acheté à ton attention un livre dont je crois qu'il te plaira, à toi, la chère femme aux beaux cheveux blonds et aux bons yeux bleus. Demain après-midi, je rentrerai chez moi, je serai aussi à la maison dimanche et lundi, me reposer un peu et être joyeux. – Mais quelle fête ce serait si ma petite femme était auprès de moi et si nous étions gentils l'un avec l'autre, je ne peux même pas y penser.
Et maintenant pour une fois ne te fais pas de souci pour moi ; jusqu'au 6 janvier il ne se passe strictement rien, même nous marquons une pause. Je compte aller chez l'oncle docteur demain matin, mais ça n'était vraiment pas possible avant. Je m'étonne moi-même en voyant combien je suis gentil en réalité. A la maison je vais devoir me ressaisir comme il faut pour que tout le monde ne soit pas surpris par ma « docilité ». Tu vois !
J'espère que tout le monde est aimable avec toi, que rien ne te cause d'embêtements et que tu n'as pas à froncer les sourcils. Je caresse ton cher front et j'embrasse ta chère bouche.
Ton Heini »
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Dans un discours retransmis à la radio, Himmler proclame le 18 octobre - jour anniversaire et ce n'était pas un hasard, de la bataille des Nations à Leipzig : "Que nos adversaires le comprennent bien : chaque kilomètres qu'ils voudront parcourir à l'intérieur de notre pays leur coûtera des fleuves de sang. Chaque pâté de maisons dans une ville, chaque village, chaque ferme, chaque forêt sera défendu par des hommes, de jeunes garçons, des vieillards et - s'il le faut - par des gemmes et des jeunes filles."
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Le 24 mai (discours de Himmler devant des généraux de la Wehrmacht) : "La question juive a été [...] réglée selon les ordres et les connaissances apportées par la raison. Je crois, messieurs, que vous me connaissez suffisamment pour savoir que je ne suis pas un homme sanguinaire, ni un homme qui prenne plaisir ou s'amuse à devoir faire quelque chose de dur. Mais d'un autre côté j'ai des nerfs si solides et une telle conscience de mon devoir - je puis le dire pour ce qui me concerne -, que lorsque je juge que quelque chose est nécessaire, je l'exécute sans compromis. Je ne me suis pas jugé en droit - cela concerne précisément les femmes et les enfants juifs - de laisser les enfants grandir pour devenir les vengeurs qui tueront ensuite nos pères et nos petits-fils. J'aurai considéré cela comme de la lâcheté. Par conséquent, la question a été réglée sans compromis.
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16 mai 1944 (lettre de Heinrich Himmler à sa femme, Marga)
Ma bonne et chère Mamette !
Pour la fête des mères je t'envoie beaucoup, beaucoup de chères et bonnes pensées reconnaissantes ! Donne un baiser à notre petite fille, notre cher galopin !
J'espère que le portfolio avec les belles images que nous ferons joliment encadrer quand la paix sera là, ainsi qu'un "nouveau" petite chevreuil te feront plaisir.
Beaucoup de saluts et de baisers !
Avec amour ton Petit Papa
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29 décembre 1943 (lettre de Henrich Himmler à sa femme, Marga)
Ma bonne Mamette bien-aimée,
Une dernière fois au cours de cette année déjà vieille qui fut si lourde pour tout notre peuple et si peu légère pour toi, ma bonne, je t'écris une lettre et te remercie du fond du cœur pour ton amour et ta grandeur d'âme.
Pour l'année 1944 qui placera notre peuple, nous tous et moi tout particulièrement devant des épreuves de courage, de foi, de ténacité et d'esprit de résistance, mais aussi et surtout de force nerveuse, je te fais tous, tous mes vœux. Fais-moi le plaisir de rester en bonne forme et en bonne santé, notamment dans l'affreux Berlin - et, cela je me le souhaite à moi-même, rends-toi toujours souvent et à temps das notre belle Gmund pour t'y reposer ! (auprès de notre fillette = galopin)
A présent beaucoup de saluts et de baisers affectueux
de ton Petit Papa
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Dans ce discours [4 octobre 1943], Himmler s'exprima aussi tout à fait franchement sur l'extermination des Juifs : "Cela fait partie des choses que l'on énonce facilement : "Le peuple juif sera éradiqué", dit chaque membre du parti, "bien entendu, c'est dans notre programme, élimination des Juifs, éradication, on y va !". Mais ensuite les voilà qui arrivent, ces braves 80 millions d'Allemands, chacun avec un Juif convenable. Bien évidemment, les autres sont des salauds, mais celui-là est un Juif extra. De tous ceux qui parlent ainsi, aucun n'a vu, aucun n'a enduré. La plupart d'entre vous savent ce que cela signifie quand 100 cadavres sont alignés les uns à côté des autres, quand il y en a 500 ou quand il y en a 1000. Avoir tenu bon face à cela - abstraction faite de faiblesses humaines exceptionnelles - et être restés corrects pendant ce temps-là, cela nous a rendus durs. C'est une page glorieuse de notre histoire, une page qui n'a jamais écrite et qu'il ne faudra jamais écrire."
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Le 4 octobre 1943, Himmer tint un discours tristement célèbre devant les principaux chefs de la SS à Poznan [...] : "Savoir comment vont les Russes, comment vont les Tchèques, m'est totalement indifférent. Ce qu'il y a de bon de notre espèce au sein de ces peuples, nous iront le chercher, si nécessaire en leur volant leurs enfants et en les éduquant chez nous. Savoir si les autres peuples vivent dans le confort ou s'ils crèvent de faim, cela m'intéresse seulement dans la mesure où nous en avons besoin comme esclaves pour notre culture, le reste ne m'intéresse pas. Que 10 000 femmes russes tombent d’épuisement en creusant une fosse à chars, ou pas, ça ne m'intéresse que dans la mesure où la fosse à chars est construite au profit de l'Allemagne. Nous ne serons jamais brutaux et sans cœur là où ce n'est pas absolument nécessaire ; cela va de soi. Nous, Allemands, qui sommes les seuls au monde à avoir une attitude honnête envers l'animal, nous aurons aussi une attitude décente envers ces animaux humains. [...]"
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Munich, 26 décembre 1927, 23h [...]

Ma chère, chère petite femme !! [...]

Il ne m'arrive pas souvent d'aller pieusement à l'église, mais je vais toujours à la messe de Noël, surtout dans la majestueuse cathédrale gothique. Que les temps soient bons ou mauvais, je n'importune pas beaucoup Dieu non plus avec mes affaires et soucis, mais pour toi, chère femme, et pour notre amour, j'y ai prié.
[...]
Comme je me réjouis que ton personnel ait été bon avec toi, Dieu sait que tu l'as mérité, bonne créature que tu es. Vois-tu, une phrase me vient qui te plaira et que je me disais et me dis souvent lorsqu'il m'arrive de douter des humains : "Même le pire des hommes est aussi relié à l'humanité par un quelconque petit fil." On constate tout de même fréquemment, à l'occasion d'une fête comme celle-là [Noël], que même des gaillards de la plus grande grossièreté deviennent, peut-être pour un instant seulement, bons et reconnaissants.
[…]
Tu pourras toujours, toujours, te sentir telle que tu étais voici huit jours auprès de moi, et te sentais à l'abri. Je te l'ai dit un jour, je ne veux ni ne vais te décevoir, et tu peux te fier à cela tout comme je me fie à ton amour. Ce dont je ne peux en revanche répondre, c'est de mon destin. Le souci qui est le mien est toujours le même : ai-je le droit, en aimant si infiniment un être humain, de lui créer peut-être un jour beaucoup d'amers soucis ? Je ne peux jamais faire abstraction de mon devoir - et t'entraînerai peut être un jour vers le bas, dans un tourbillon d’inquiétudes, de souffrance et de destin. Nous autres lansquenets de la lutte pour la liberté allemande, nous devrions en fait rester solitaires et proscrits. Chère, chère enfant, réfléchis un jour à tout cela, ce n'est pas écrit à la légère, mais parce que je peux dès aujourd'hui imaginer certaines choses épouvantables du futur, et parce que je t'aime réellement. En tout cas, toi, tu ne seras jamais une charge pour moi, ne te dis plus jamais une chose pareille, mais que je puisse un jour te causer du souci et de la souffrance me pèse beaucoup. Je compte t'en reparler de vive voix. [...]

Je te serre dans mes bras et t'embrasse, ma chère femme,
ton Heini
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