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Critique de Meps


Merci tout d'abord à Net Galley et aux éditions Grasset pour cette belle découverte.

J'aime souvent souligner l'importance de la chronologie de nos lectures dans le ressenti qu'elles nous laissent. Savoir après quel livre nous en avons lu un autre est capital dans l'impression qu'il peut nous faire. Passer après Faulkner n'est pas tâche facile. Il faut de la légèreté histoire de ne pas plomber mon quotidien, mais une légèreté stylée, histoire de ne pas trop souffrir de la comparaison.

Et bien, de la légèreté stylée, cela résume bien l'impression que m'a laissée le premier roman de cette auteure danoise. Légèreté parce que le livre s'envole avec le vent et l'écume des côtes des Iles Féroé. On embarque pour un récit très personnel où la première personne est bien celle de l'auteur qui revisite l'histoire de sa famille en nous emmenant dans ses valises du retour au pays originel. La chronologie est brumeuse, comme le climat, on saute d'une époque à l'autre au détour d'un paragraphe, au gré de la mémoire des anciens comme de celle de la narratrice qui n'est jamais sûre d'où elle nous emmène.

Légèreté aussi parce que les images qu'elle nous tend sont très souvent sorties de l'enfance, instantanés flous comme des Polaroid qu'on n'aurait pas forcément laissé finir de se développer. le style est très poétique, le mélange de tous les sens est assumé dans des phrases dont on ne sait jamais comment elles vont finir mais qui touchent au but et sonnent parfois étonnamment justes. Les thèmes abordés sont essentiels dans le monde d'aujourd'hui : transmissions inter générationnelle, ressenti de la migration en fonction du rapport à la culture, à la langue du pays d'origine.

Légèreté enfin parce qu'on garde l'envie de s'envoler pour les lointains avec elle, que ce soit pour atterrir dans ce pays si peu connu des Iles Féroé auquel elle rend un magnifique hommage ; ou pour visiter une de ces îles flottantes, qui décident un jour de se fixer à un endroit, sans qu'on sache toujours pourquoi, sans que même les légendes n'aient d'explications à nous fournir. Ces îles sont là parce qu'elles attendent quelque chose. Quoi ? Là vous en demandez déjà trop...
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