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Critique de Henri-l-oiseleur


Robin Hobb propose ici, sous un autre nom (Megan Lindholm), un roman de science-fiction écologique original. Partant du vieux thème de la terre dévastée par l'exploitation humaine et rendue inhabitable, elle imagine en arrière-plan du récit principal un sauvetage de l'humanité et sa migration, sous l'égide d'extra-terrestres en apparence bienveillants, un peu comme Robert Charles Wilson dans "Le vaisseau des voyageurs". Les rescapés se sont organisés en société où la morale, entièrement à base d'écologie, prend toutes les formes de la tyrannie, de la misanthropie et de la haine de soi. Sous la domination de leurs sauveurs, les hommes subissent une série de manipulations génétiques et mentales destinées à extirper ce qu'il y a d'humain, à savoir de "pollueur", en eux. le voyage des héros, qui forme la trame principale du récit, sera en même temps la redécouverte de leur humanité, de la Terre (d'où le titre, sottement laissé en anglais), et de la nature profondément esclavagiste et tyrannique de leurs bienveillants sauveteurs, qui n'en sont pas à leur première tentative - sous couvert d'écologie - de réduire d'autres races en servitude. Hélas, comme souvent en science-fiction, les idées narratives sont excellentes, mais la réalisation pèche : à la lecture, ce roman est ennuyeux et platement écrit, et la narration n'est pas à la hauteur des idées. C'est dommage, car il construit la critique d'un certain écologisme contemporain qui tire prétexte de la protection de la nature pour établir ses propres chantages et ses procédés de domination politique, sans jamais tolérer la moindre discussion.
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