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Critique de Arakasi


Franchement, le manque d'inspiration de Pygmalion dans le choix des titres français est consternant. “Le retour de l'assassin”, vraiment ? Mais ça fait trois tomes qu'il est de retour, Fitz, et c'est toujours le pire assassin du monde ! (Même si c'est aussi un des plus sympathiques, reconnaissons-le.) Enfin, peut-être va-t-il enfin faire preuve de ses compétences si durement enseignées par Umbre, maintenant qu'il a la certitude d'avoir perdu sa petite Abeille, enlevée par l'inquiétante secte des Serviteurs. Hélas, alors que Fitz n'a qu'une envie, se ruer à la poursuite de ses ennemis et récupérer son enfant, tout semble se conjuguer pour lui compliquer la vie. Même ses vieux amis - la reine-mère Kettricken, le roi Devoir, sa fille aînée Ortie… - lui font défaut et l'estiment incapable de mener à bien sa mission. Quant au Fou, il s'obstine à lui demander son aide pour mener une vengeance personnelle sans se préoccuper beaucoup de ses tourments de père aux abois. Face aux contraintes et contradictions, Fitz utilisera sa bonne vieille parade qui, rappelons-le, ne lui a JAMAIS réussi jusqu'à maintenant : baisser la tête et foncer dans le tas.

Aaaah, enfin, un peu d'action ! Pas trop non plus, faut pas exagérer, mais assez pour fouetter agréablement l'attention du lecteur et réveiller les mauvais élèves qui se seraient mis à somnoler. C'est aussi avec ce tome que Robin Hobbs que commence à réunifier vraiment l'ensemble de ses sagas et nous offrent des rencontres longtemps attendues, notamment entre les principaux protagonistes des “Aventuriers de la mer” et ceux des cycles de “L'Assassin royal”. Pour la première fois, Fitz quitte réellement les frontières des Six-Duchés et c'est une très bonne chose. le retour à la maison - si retour il y a - n'en sera que plus agréable après un long voyage exotique et aventureux. de bons personnages, une narration d'excellente qualité, une vraie profondeur psychologique, beaucoup de scènes touchantes… Ce nouvel opus a globalement tout pour satisfaire les fans de Hobb mais je ne peux m'empêcher d'éprouver une pointe d'inquiétude. Nous sommes déjà au deux tiers de ce cinquième et dernier cycle et le récit semble à peine sortir de sa phase introductive. de quoi redouter une fin de saga précipitée et brouillonne comme Hobb en a la manie...
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