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Critique de Arakasi


Fitz est de retour. Après seize années d'exil volontaire, le voici revenu à Castelcerf sous le masque de Tom Blaireau, serviteur du fantasque Sire Doré, la nouvelle identité adopté par le Fou. Malgré la prospérité retrouvée, la capitale du royaume des Six Duchés ressemble plus que jamais à un panier de crabes. Toute la ville est sur les nerfs dans l'attente des fiançailles entre le prince Devoir Loinvoyant et la narcheska Eliana, en espérant que cette alliance matrimoniale consolidera la paix entre le royaume et les états outreliens. Mais les deux jeunes promis ne s'apprécient guère et le narcheska lance à son soupirant un défi devant toute la cour : lui rapporter la tête de Glasfeu, dragon tutélaire emprisonné dans les glaces de l'île d'Aslevjal. S'il mène à bien cette mission et seulement à cette condition, elle acceptera de l'épouser. La chose est plus facile à dire qu'à faire, car non seulement tuer un dragon n'a rien d'une partie plaisir, mais le monstre est également révéré par la majorité des habitants des îles outreliennes. Contraint et forcé, voici Fitz obligé d'accompagner son jeune souverain dans sa folle quête – quête qui, loin de sauvegarder la paix, pourrait bien faire exploser tout espoir d'alliance entre les deux anciens belligérants.

J'en suis à mon quatrième intégral des aventures de Fitzounnet et ce tome-là s'est avéré jouissif presque de bout en bout ! L'intrigue prend un tour beaucoup plus épique que durant le tome précédent (où Fitz ne faisait parfois pas grand-chose, à part se planquer dans son coin, la tête entre les jambes) et se montre riche en moments de bravoure et en retournements trépidants. Certes, la quête prend un peu de temps à démarrer, mais ce moment de latence est nécessaire pour faire comprendre au lecteur tous les tenants et aboutissants de la situation et je ne cracherai donc pas dessus. C'est aussi l'occasion pour le lecteur de faire connaissance avec de nouvelles cultures et c'est avec un vif plaisir que j'ai découvert les îles outreliennes et leur surprenante société matriarcale – détail plutôt choquant pour la noblesse des Six Duchés habituée à traiter ses filles comme de jolies potiches sans volonté propre.

Niveau personnages, certains remontent enfin à la surface après une longue absence, notamment l'ombrageux Burich que j'adore et qui m'avait beaucoup manqué pendant le tome précédent. D'autres protagonistes, à peine esquissés dans le troisième intégral, prennent toute leur ampleur et s'avèrent aussi intéressants et attachants que les anciens. Autre point fort : la saga s'enrichit enfin d'un personnage de méchant fort et effrayant (parce que, d'accord, Royal était vraiment une raclure, mais niveau classe, il ne valait pas un pet de lapin), ce qui lui manquait cruellement. Histoire de cracher un peu dans la soupe, je pourrais regretter un happy ending légèrement forcé mais soyons honnêtes : le pauvre Fitz en a tellement bavé pendant les quelques quatre mille pages de la saga, qu'il a bien mérité un peu de repos et de bonheur.

Un très bon moment de lecture, donc, qui me fait attendre avec beaucoup d'impatience la sortie du début du troisième cycle en intégral. Ah, juste un petit bémol quand même : certes, les intégraux J'ai lu sont vraiment de très beaux bouquins, très classes, très pimpants, mais leurs couvertures n'ont vraiment rien à voir avec le contenu du roman ! Franchement, c'est si difficile de donner au moins un gros résumé de l'oeuvre à l'illustrateur avant qu'il ne fasse son travail ?
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