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Critique de Melisende


/!\ Attention, risque de spoilers ! /!\

Trois ans après ma lecture du deuxième tome – mieux vaut tard que jamais – je sors enfin la suite de ma bibliothèque à votre demande, puisque vous l'avez sélectionnée lors du deuxième épisode du challenge Wild PAL.
Pour être tout à fait franche, je n'avais que très peu de souvenirs, si ce n'est une impression assez positive au sujet de Fitz qui est un personnage que j'apprécie. Je pensais être perdue et peiner à retrouver le fil… mais finalement, j'ai assez facilement repris le train en marche. Evidemment, la lecture aurait été encore plus savoureuse et aisée si j'avais eu toutes les cartes en main mais ma mémoire défaillante n'a pas été un frein au plaisir de la découverte.
Ce n'est pas un coup de coeur – sans doute parce que mon rythme de lecture a été trop haché – mais tout de même une belle découverte qui me donne envie d'enchaîner plus rapidement les tomes suivants (disons avant 2018 !).

Fitz a bien grandi, c'est un jeune homme dorénavant et plus que jamais, il est un pion indispensable au maintien de l'ordre. Tiraillé entre son coeur, ses amis et sa fidélité au roi et au royaume qu'il sert, le héros souffre beaucoup dans ce troisième tome. Pièce maîtresse insoupçonnée, il est sur tous les fronts, discret et efficace, au détriment de son propre bonheur.
Fitz est un personnage qui me touche et que j'apprécie beaucoup. Je comprends sa loyauté et le dilemme auquel il doit faire face. Je trouve ses réactions justes, Robin Hobb a su parfaitement se mettre dans sa peau et nous propose un personnage ultra-crédible et donc ultra-attachant. Fitz fait partie de ses personnalités complexes et travaillées que j'aime trouver dans les livres que je lis et que j'aime suivre sur de nombreuses années et donc de nombreux tomes. Au bout d'un moment, on suit l'évolution de Fitz comme s'il s'agissait d'un ami. le voir douter et souffrir a donc un impact sur nos sentiments de lecteurs et on ne feuillette pas ses aventures en étant détachés… non, on est complètement impliqués et ce, d'autant plus que l'histoire nous est contée d'un point de vue interne, à la première personne du singulier.

Robin Hobb nous propose également de très nombreux personnages plus ou moins secondaires, qui gravitent plus ou moins autour de Fitz et qui ont tous, eux aussi, une personnalité complexe, une histoire et un rôle plus ou moins important à jouer dans l'intrigue principale.
La famille royale est composée du roi Subtil, vieux monarque qui décline de plus en plus et laisse donc la porte ouverte à une guerre de pouvoir entre ses deux fils : Vérité l'aîné et Royal le cadet. le premier est un allié de Fitz mais une mission l'emporte loin du château et l'empêche donc de protéger son neveu. le second, déterminé à grimper sur le trône, ne lésine sur aucun moyen pour parvenir à ses fins ; il est pour cela entouré de nombreuses figures fourbes et cruelles qui hantent les couloirs du château.
Fitz est également épaulé par Burrich, le maître d'écurie ancien homme-lige de feu Chevalerie, de Umbre son maître des poisons (entre autres), de Kettricken l'épouse de Vérité que le héros devra protéger et évidemment de Molly l'amie d'enfance devenue amante dont le jeune homme est très amoureux mais qu'il aura du mal à garder près de lui… Je n'oublie pas de vous parler du Fou, ce personnage énigmatique, jamais bien loin et qui, sous des airs de loufoquerie, est gardien de certains secrets et de grands savoirs ; lui aussi est une pièce maîtresse du jeu !

Quant à l'intrigue, même s'il se passe beaucoup de choses – le dénouement de ce tome est d'ailleurs un gros tournant dans l'histoire de Fitz et du royaume -, l'auteure prend son temps. L'Assassin royal est une série en 13 tomes (avec des tomes annexes, pour ceux qui le souhaitent) alors on se doute bien que tout ne se règle pas en quelques paragraphes.
Robin Hobb nous offre des belles descriptions et une belle introspection, ce qui me plaît beaucoup pour ma part mais qui peut certainement rebuter des lecteurs plus habitués à des intrigues davantage tournées vers l'action et les dialogues que dans la mise en place d'un univers riche et de personnalités complexes. Rassurez-vous tout de même si vous êtes frileux, la dame a une plume tout à fait abordable, pas du tout difficile. le style est simple mais percutant et les passages plus lents ne sont jamais trop lourds à mon goût.

En commençant L'Assassin royal, on fait la connaissance d'un héros que l'on voit grandir et évoluer au fil des tomes. de l'enfant solitaire à l'homme accompli, Fitz est un personnage complexe, à l'image de l'univers créé par Robin Hobb. le jeune homme devient rapidement un ami, un proche avec lequel on doute et on souffre, auprès duquel on subit les manipulations de la cour. Je pense que les amoureux du Trône de Fer et des sagas de fantasy à tendance médiévale trouveront amplement leur compte avec cette saga.
Lien : http://bazardelalitterature...
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