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Critique de florencem


Après ma lecture du tome six, j'ai eu envie d'entamer le second cycle de l'Assassin Royal. J'avais à mon goût trop attendu entre mes lectures des différents tomes et je trouve dommage de perdre des informations, de ne plus me souvenir de certaines choses alors que j'aime beaucoup cette saga.

Si le premier cycle était très tourné vers l'Art, j'ai l'impression que le second va traiter plus en profondeur le Vif. Si c'est bien le cas, c'est une très bonne chose surtout vu la polémique que l'on a déjà pu entrapercevoir (magie malsaine, immonde…) et que notre héros en est doté. Sa relation avec Oeil-de-Nuit est tout de même un point central et nous, lecteurs, avons pu juger que le Vif n'était pas quelque chose de mauvais, bien au contraire. Les deux amis ne sont pas forcément représentatif de tous les pratiquants du Vif, mais ils prouvent au moins qu'une relation stable, enrichissante, et sereine peut se créer.

Cette polémique peut aussi apporter beaucoup à l'histoire. Il est facile d'imaginer que ceux qui sont contre, les pratiquants et ceux qui vont prôner la légitimité de cette magie vont amener à différents points de vues et de réflexions. Cela mêlé avec des intrigues politiques, des drames familiaux et des aventures épiques ne pourront qu'être un régal.

Ce premier tome est pour moi assez introductif. C'est un récit à différents niveaux des quinze ans de solitude de Fitz et Oeil-de-Nuit, et la préparation au changement qui se rapproche. Si il ne se passe pas grand-chose, il est très plaisant de retrouver le jeune homme et son loup et de voir un peu de paix autour de lui. Sa vie n'est pas parfaite, et on sent rapidement qu'il manque quelque chose à notre héros, mais il y a tout de même une sorte de récompense après tout ce qu'il a vécu. le tome est moins angoissant, mois étouffant émotionnellement.

Nous croisons aussi des personnages bien connus de la saga. Astérie, Umbre, le Fou, Kettricken pour ne citer qu'eux. La première est une plaie, et elle se montre sous son véritable jour permettant à Fitz d'ouvrir enfin les yeux. J'espère franchement ne plus la revoir. Je ne l'ai jamais appréciée. Elle a vécu des choses horribles, c'est une survivante, certes, mais elle a une part assez mauvaise et calculatrice en elle. Umbre se montre, lui aussi, sous un autre jour, dans le sens où il y a plus d'affection dans la relation qui l'unit à Fitz. Il a toujours été un maître attentif, mais on voit vraiment ici que le vieil homme aime son jeune neveu de tout son coeur. Kettricken n'est pas réellement dans une position qui la montre sous un bon côté. Son apparition est aussi brève ce qui n'arrange rien. le Fou par contre a été cette bouffée d'air frais que Fitz attendait, et moi aussi. Dès son apparition, le roman a changé du tout au tout. C'est impressionnant de voir combien un personnage peut faire toute la différence.

Et à partir de leurs retrouvailles, les choses s'accélèrent. Fitz va se retrouver une nouvelle fois ballotter entre son envie de paix, le besoin d'aider sa famille et ses proches, et son rôle de Catalyseur. On sent qu'il a besoin d'autre chose mais qu'en même temps, ce besoin pourrait se retourner contre lui. Il peut y avoir une paix réelle, autant d'esprit que de corps au bout de ce voyage, mais cela pourrait aussi être l'ultime voyage. Une sensation grisante et étrange à la fois.

Un tome sept toujours aussi réussi qui monte crescendo en ce qui concerne l'intrigue et qui nous replonge dans l'univers de Castlecerf et des Loinvoyants sans aucun mal.
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