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Critique de florencem


Un tome en demi mesure pour moi, comme l'a été le tome sept d'ailleurs. Nous avons passé le stade où Robin Hobb nous décrit ce que la vie de Fitz a été durant toutes ces années mais même après cela, j'ai eu du mal à entrer dans La secte maudite. Les derniers chapitres ont, fort heureusement, relevé mon intérêt pour l'histoire et la saga dans sa globalité.

Le prince Devoir, fils de Kettricken et Vérité/Fitz (oui, c'est toujours un peu compliqué, je sais) est porté disparu alors qu'une alliance avec les Outriliens est sur le point de se concrétiser. Bien entendu, Umbre fait appel à son ancien apprenti de neveu pour aller à la rescousse de l'héritier des Loinvoyant. Pourquoi en serait-il autrement ? Notre pauvre héros n'a pas assez souffert comme cela, demandons-lui une énième mission qui va se révéler périlleuse. J'ai beau apprécier l'histoire, j'avoue que Robin Hobb aime tout de même martyrisé son personnage principal, à un point même que cela en devient presque cruel. C'est le lot des héros comme Fitz, j'en conviens mais parfois, je me dis que trop, c'est trop. Cet homme a besoin de bonheur, et ce n'est pas ses quelques années tranquilles qui pourront payer sa dette envers sa famille.

Alors, oui, cela doit y jouer dans ma lecture. Même en me prenant au jeu, j'ai cette petite "rancoeur" qui perdure. Je ne retrouve plus non plus le duo Fitz/Fou qui me manque désespéramment même si sous leurs rôles de Tom et Sire Doré, quelques fois la comédie s'effrite. J'ai l'impression que, même si cela est fait pour protéger notre héros, c'est encore une punition qu'il accepte plus ou moins. Ajoutez à cela un Devoir qui a été assez pénible durant la quasi totalité du tome, et Laurier, nouveau personnage féminin, qui ne trouve absolument pas grâce à mes yeux... Une mort tragique et attendue n'a rien arrangé, endeuillant l'histoire et me plongeant un peu plus dans la tristesse globale de la saga. Mon état d'esprit n'était pas idéal avec tous ces éléments... Et pourtant, et surtout grâce à la fin du tome, j'ai retrouvé une envie de poursuivre. Il faut peut-être que je me fasse simplement une raison, mais je me dis que cela reviendrait à abdiquer, et à ne plus autant m'attacher à Fitz et au Fou. Donc... je vais probablement continuer à râler sur le destin tragique de notre Assassin.

Royal avait laissé une place vacante en disparaissant. Plus de méchant cruel contre qui se battre. Alors, un nouveau prend sa place. C'est à mon avis un prémisse et c'est plus les Pies dans leur globalité qui seront une menace. Une menace vil et dépouillée de ce que le Vif est. L'idée est très intéressante. Déjà pour mettre le Vif plus en avant et passer un peu l'Art en arrière plan même si les deux magies sont toujours bien présentes. Ensuite, pour montrer combien la persécution et la haine peuvent aboutir à des résultats totalement différents. La secte qui est au centre de ce tome huit crée un sentiment révoltant pour le lecteur mais on arrive aussi à comprendre pourquoi certaines personnes en sont arrivés là. Tout n'est pas noir ou blanc. Les responsabilités sont multiples et des deux côtés. Sur le plan psychologique, Robin Hobb tisse sa toile avec brio et j'adore cela. Elle pousse vraiment son histoire vers un aspect politique et sociologique qui font écho à notre société actuelle tout en lui donnant sa part de magie.

Les personnages et surtout leurs relations ne sont pas en reste. J'ai beau ne pas avoir apprécié Devoir, la relation qui se crée entre lui et Fitz est rondement menée. Et Dieu sait combien ces deux-là ne sont pas gâtés. Oeil-de-nuit est une fois de plus majestueux. Ce personnage a tellement de richesse, tout en gardant ce côté animal qui voit les choses simplement que c'est juste une petite merveille. Un petit jeu d'équilibriste parfait. Il est pour moi, la conscience de Fitz alors qu'on aurait pu imaginer que l'inverse aurait été vrai. le Fou reste le Fou même sous les traits de Sire Doré. La proximité et l'amitié avec Fitz font un peu défaut et j'espère que cela ne continuera pas trop longtemps. Cette mascarade m'épuise tout autant qu'eux.

La fin, comme je l'ai dit, est palpitante à souhait. J'ai particulièrement apprécié la "confrontation" entre Umbre et Fitz dans les dernières lignes. Il y a une lueur d'espoir à laquelle je me raccroche pour Fitz, Devoir et le Fou. Je vais donc croiser les doigts très très fort pour ma prochaine lecture du tome neuf.
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