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Critique de RonanBreizh
J'ai rêvé d'un scribe. Il habitait au sommet d'une gigantesque tour. La tour était percée de dizaines de portes et ses habitants parlaient des langues différentes à chaque étage. de chacune des portes sortaient des personnes portant qui des rouleaux, qui de lourds volumes. Quand j'arrivais en nage au sommet de la tour, je regardai vers le sol mais celui-ci se dérobait à ma vue, recouvert d'un fin duvet de nuage. « Qui rampe dans la fange n'élève pas son esprit. La connaissance se voile à qui ne regarde pas le ciel ». C'est par ses mots que m'accueillit le sage en me tendant un volumineux codex.
Une lune. C'est le temps qu'il me donna pour étudier le précieux volume. A l'issue de ce temps, il me mit au défi de pouvoir lui en révéler la substantifique moelle. La couverture avait l'aspect et les reflets moirés de l'armure écailleuse d'un dragon, ces feuilles étaient reliées de fils de songes et ses pages resplendissaient de subtiles enluminures dessinées à l'encre récoltée aux crochets de serpents noirs comme la nuit. Un trésor propre à enflammer l'imagination. Une arme d'ermitage massive.
Le temps n'avait plus prise sur moi et je voguais sur les fleuves acides d'une onirique épopée. Comment pourrais-je traduire en mots les torrents d'émotions vécues ? Je désespérais et mon esprit me paraissait prisonnier de mon propre corps. Ma plume était de plomb et n'avait de saveur que celle d'un fruit immature. Je renonçais presque devant le défi. Et puis dans le fracas des lames et des hurlements, je sus quoi répondre au sage : « Une vision qui ne s'accompagne pas d'actions n'est qu'un rêve mais une vision suivie d'action peut changer le monde. ».
A peine cette maxime formée, je me réveillais.
Extrait du journal des rêves de Mangouste – Récit 86
Il est décidément des univers dont on peine à s'extraire.
Une lune. C'est le temps qu'il me donna pour étudier le précieux volume. A l'issue de ce temps, il me mit au défi de pouvoir lui en révéler la substantifique moelle. La couverture avait l'aspect et les reflets moirés de l'armure écailleuse d'un dragon, ces feuilles étaient reliées de fils de songes et ses pages resplendissaient de subtiles enluminures dessinées à l'encre récoltée aux crochets de serpents noirs comme la nuit. Un trésor propre à enflammer l'imagination. Une arme d'ermitage massive.
Le temps n'avait plus prise sur moi et je voguais sur les fleuves acides d'une onirique épopée. Comment pourrais-je traduire en mots les torrents d'émotions vécues ? Je désespérais et mon esprit me paraissait prisonnier de mon propre corps. Ma plume était de plomb et n'avait de saveur que celle d'un fruit immature. Je renonçais presque devant le défi. Et puis dans le fracas des lames et des hurlements, je sus quoi répondre au sage : « Une vision qui ne s'accompagne pas d'actions n'est qu'un rêve mais une vision suivie d'action peut changer le monde. ».
A peine cette maxime formée, je me réveillais.
Extrait du journal des rêves de Mangouste – Récit 86
Il est décidément des univers dont on peine à s'extraire.
