Quelle aventure! Cette intégrale nous donne vraiment la sensation d'une fin, que la boucle est bouclée, qu'ici s'achève la fin d'un récit dans un univers foisonnant. Après peut-être que je me trompe, qui sait si
Robin Hobb ne fera pas à un sixième cycle? Mais dans tous les cas, l'impression d'une page qui se tourne est bien là.
Cette dernière intégrale nous fait revoir de vieux amis. Les personnages de la Cité des Anciens mais également des Aventuriers de la Mer. Quand je disais que la boucle est bouclée. Tout ce petit monde se rencontre pour aboutir à une fin inexorable : celle des Serviteurs, la vengeance des Dragons et donc la disparition de Clerres.
C'est l'occasion une nouvelle fois d'en apprendre plus sur cette magie si particulière conçue par
Robin Hobb, en voyant le personnage d'Abeille, notamment, évoluer.
Cette intégrale comme la série entière est sombre. Torture, viol, meurtre... L'effet un peu longuet a tendance à nous donner une fausse idée d'atmosphère lénifiante. Il n'est en pas du tout le cas. Là encore, le personnage d'Abeille est confrontée à des situations et des réactions bien particulières.
Les personnages, leurs relations, sont une grande force pour cette série. Personne n'est parfait. Fitz a des lacunes, qu'il se reproche continuellement, des choix affectifs qui ne sont pas forcément la priorité pour d'autres et qui laissent des dégâts. Que dire du Fou, de cette relation si particulière mais également sa personnalité si changeante?
Robin Hobb nous complète le trio de manière astucieuse avec Père Loup, reflet d'Oeil de Nuit... Enfin, Abeille. On l'apprécie, on la redoute ou on peine à la comprendre. petit énigme aux grands pouvoirs.
Le rythme reste très
Robin Hobb. A savoir long, très long... Ce qui nous offre un épilogue qui traîne en longueur. Un épilogue sur lequel je suis partagée. J'aurai préféré qu'il soit plus rapide et en même temps, on le savoure tellement il est bouleversant. Je pensais que l'ultime sursaut narratif m'aurait réellement embêtée. Il n'en est rien. Il apporte une fin magistrale à tout ce cycle, nous donnant, je le répète, l'impression d'une page qui se tourne ou mieux d'un baisser de rideau.
Merci
Robin Hobb pour cet univers foisonnant, ces personnages complexes, cette magie aussi riche que mystérieuse et pour ces émotions ressenties.