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Critique de Arakasi


Ce quatrième cycle de la très prolifique Robin Hobb débute au Désert des Pluies où une armada de dragons s'apprête à éclore de leurs cocons pour repeupler les cieux. Mais à la vive déception des observateurs humains et de la dragonne Tintaglia, les créatures qui émergent de ces cocons ne sont que des avortons, des caricatures de dragons, handicapés à la fois physiquement et mentalement, et incapables de subvenir à leurs propres besoins. Soumis à leur contrat avec Tintaglia, les humains se voient forcés de chasser pour les nourrir et assurer leur survie. Mais une vingtaine de dragons, même infirmes, ça bâfre comme cent et leur présence devient vite un poids insupportable pour les habitants du Désert des Pluies. La solution ? Monter une expédition pour retrouver la cité perdue de Kelsingra et se débarrasser ainsi des encombrants lézards. Les dragons seront accompagnés dans leur périple par la vivenef Mataf du capitaine Leftrin et par un groupe de jeunes gens désignés comme gardiens. Ces garçons et ces jeunes filles présentent tous de lourds handicaps physiques et leur statut d'indésirable en fait des victimes de choix pour cette mission suicidaire. Débute alors une périlleuse odyssée qui entraînera notre petit groupe d'hommes et de dragons au-delà des frontières du monde connu.

Quand il y en a plus, il y en a encore ! Votre estomac crie famine après la lecture des « Aventuriers de la mer » et des aventures de Fitzounnet ? Rassérénez-vous : avec « Les Cités des Anciens », Robin Hobb vous embarque encore une fois dans une aventure de longue durée, riche en péripéties et en personnages attachants, avec ça et là quelques petites longueurs, car, décidément, on ne se refait pas. Suite directe des « Aventuriers de la mer », ce joli pavé de 1100 pages (soit l'équivalent des deux premiers tomes en VO) se dévore comme un rien et c'est un vrai plaisir de voir l'univers de Hobb s'élargir et se complexifier à chaque nouveau cycle. Avec cette nouvelle saga, nous avons l'occasion de découvrir plus en détails le Désert des Pluies, ce monde étrange et périlleux où la Nature meurtrière menace à chaque instant de dévorer ses habitants. de nombreuses richesses se cachent dans ses marais, fruits du travail des mystérieux Anciens, mais les enfants y naissent difformes ou couverts d'écailles et les adultes y meurent jeunes rongés par la maladie ou la malnutrition. Par conséquent, ses habitants sont d'une autre trempe que les distingués Marchands de Terrilville : plus solides, plus rugueux et bien plus dangereux…

Quelques vieille connaissances viennent nous faire coucou ça et là, comme Malta et Selden, mais les nouvelles têtes sont à l'honneur. Les nouveaux protagonistes sont plutôt réussis, attachants et intéressants, notamment le petit groupe de jeunes gens qui accompagnent l'expédition. Les dragons, quant à eux, sont des personnages à part entière avec des personnalités bien définies et très contrastées allant de l'imbécilité bonhomme à l'arrogance la plus meurtrière. Ils sont aussi intéressants, voire davantage, que leurs homologues humains et différent beaucoup de l'image de marque habituelle de ces créatures en fantasy. Comme dit plus haut, quelques petites longueurs sont à déplorer, ainsi que le côté assez fleur bleue des (trop) nombreuses romances. Peu d'humour et de second degré, mais c'est une caractéristique récurrente chez les oeuvres de Hobb. le tout n'en reste pas moins très agréable à lire et nous offre un roman d'aventure et d'exploration fort bien mené qui devrait combler les amateurs d'exotisme. Il ne me reste plus qu'à prendre mon mal en patience en attendant la sortie du prochain intégral en espérant qu'il sera aussi ventripotent et jouissif que ce premier tome !

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