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Critique de gill


gill
04 décembre 2018
Ce livre est un sursaut, suivi d'un long ennui !
Sursaut d'incrédulité, provoqué, d'abord, dans la courte préface, par "quelques vérités assez évidentes, et pénibles pour beaucoup, sur lesquelles Mr Jacques Baron estime qu'il n'est pas nécessaire d'insister".
Il me viendrait bien, à moi, l'envie d'insister.
Si j'osais.
Car n'est-ce pas méconnaître la littérature française, que d'écrire :
"Il s'ensuit que le vent de la mer souffle sur la littérature anglaise alors qu'il effleure à peine la française".
Et, comme si ça ne suffisait pas, d'ajouter :
"Mais si la littérature maritime française compte quelques écrivains de grande valeur, elle n'a pas reflété le destin de la nation".
N'est-ce pas oublier que le grand Hugo, lui-même, vint, dans les temps modernes, ouvrir l'horizon du genre avec "Les travailleurs de la mer" ?
N'est-ce pas dédaigner l'immense Jules Verne qui parcourut 20.000 lieues, et plus, jusqu'au phare du bout du monde ?
Que peuvent donc bien en penser messieurs Loti, Monfreid, Moitessier, Farrère, Queffélec, Peisson, Vercel, Bombard, de la Pérouse, La Prairie, Chack, Dupé, Mac Orlan, Feuga, Lepotier, Antier, Exquemelin, Merrien, Guichard, Guierre, Larrouy et quelques autres non moins talentueux ?
Que Dieu me savonne et que Francis Lacassin me pardonne !
L'art de la préface est un art délicat.
Il supporte difficilement la "bourde".
Pour le reste, ce recueil contient 13 textes : "les chevaux marins", "l'épave", "la chose dans les algues", "de la mer immobile", "le cinquième message", "l'île de UD", "la voix dans la nuit", "l'aventure du promontoire", "le mystère de l'épave", "le dernier voyage du Shamraken", "le bateau de Pierre", "l'équipage du Lancing" et "les habitants de l'îlot du milieu".
Aucun n'arrive jamais à effleurer l'intérêt.
Les ressorts d'intrigue y sont détendues par de trop nombreuses longueurs, par un vocabulaire marin décalé qui a saveur de fleur artificielle, par un style médiocre ou mal traduit et par un manque d'imagination laissant, dans une sorte de fantastique délayé, le lecteur sur sa faim .
Quelle déception ...

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