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Critique de Apikrus


Ce livre annonce tout de suite la couleur : résolument en faveur de la défense des animaux et opposé aux abus commis par les humains à leur encontre, notamment pour se nourrir. La 4ème de couverture précise en effet : « en partenariat avec L214 ».

Si vous ne partagez pas cette vision alors je vous recommande vivement cette lecture. En effet, comme le titre l'indique, ce sont d'abord des questions qui sont posées, et elles sont très pertinentes. Les apports de multiples disciplines (biologie, sociologie, ethnologie, éthologie, philosophie, histoire…) alimentent la réflexion.

Si vous êtes déjà en phase avec le dessein poursuivi par l'auteur des textes et par l'illustratrice, je vous conseille aussi cette lecture, vous y apprendrez probablement beaucoup de choses. le chapitre sur la vitamine B12 m'a particulièrement intéressé, de même que celui sur les célèbres « trimates » (je les connaissais en partie mais pas sous ce nom amusant).

Je signale cependant quelques propos qui me semblent manquer de pertinence. Page 91, l'auteur se félicite que des régions belges aient rendu obligatoire la stérilisation des chats de particuliers. Ailleurs, il se scandalise de la castration sans anesthésie de porcelets mâles afin que le goût de leur viande ne soit pas ensuite altéré par l'excès de testostérone. Ce n'est pas le fait de manger les porcs qui est alors mise en cause, ni la pratique de la castration elle-même (puisqu'elle est bénéfique pour les chats), mais l'absence d'anesthésie. Je ne nie pas la sensibilité à la douleur de ces mammifères. Toutefois, ayant assisté à de telles opérations, je vous assure que l'intervention n'est pas très douloureuse pour les porcelets : chacun des trois coups de bistouri dure moins de deux secondes, et le plus douloureux est probablement la brûlure du désinfectant. Aussitôt sur ses pattes, l'animal gambade allègrement (et le ferait en sifflotant s'il le pouvait). Cela dit, et sans vouloir verser dans l'anthropomorphisme, je n'aimerais pas être tué pour ma viande, ni ne quitterais la scène en sifflotant...
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