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Critique de dbacquet


Ce conte est comme une suite de visions, tirées des rêves les plus profonds, avec les rythmes, tantôt lents et mélancoliques, tantôt puissants et saisissants, d'une symphonie. Est-ce une simple allégorie qui célébrerait l'art et la connaissance, ou bien un conte initiatique plein des effluves magiques que déploierait un vieux grimoire avec ses signes étranges et parfois inconnus ? Anselme, un jeune étudiant quelque peu fragile et misérable, se croit, après avoir renversé, dans sa précipitation, les pommes d'une vieille mégère qui ressemble à une voyante ou une sorcière, et donné en échange le fond de sa bourse, accablé par le malheur. Il se promène sous les feux du couchants sur les bords déserts de l'Elble et trouve refuge sous l'ombre d'un sureau qui jaillit d'un mur. C'est là qu'il voit apparaître trois petits serpents d'or, dont les voix tintent comme des cloches de cristal, et l'un d'eux, Serpentine, le pénètre de ses deux yeux splendides. Il sent alors comme une étonnante brûlure et le cours de son destin qui semblait voué à une médiocrité bourgeoise va suivre d'autres chemins... Il se retrouve à copier des manuscrits chez un vieil archiviste à la demeure qui a parfois des allures de serre tropicale et de ménagerie et où il semble trôner, en habit de brocart, comme le prince des esprits. Après maints combats dans des ténèbres terrifiantes et son union avec Serpentine consacré par la possession d'un vase d'or, Anselme accède à un monde supérieur, à une infinie félicité résonnant comme un choeur triomphal, à une pensée qui pénétrerait tous les secrets, ayant retrouvé les voies de l'harmonie.
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