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Critique de Le_chien_critique


Ou les aventures du candide en Transylvanie.
De la dark fantasy en mode light, très light.

Les premières pages ont failli me faire fermer le livre : Voici le portrait du personnage principal : un fils qu'il a dû abandonné à son corps défendant, une femme et son nouveau né qu'il vient d'enterrer, lui-même étant un enfant abandonné puis adopté mais élevé par un père absent. Parents adoptifs qui connaitront aussi le triste sort de l'assassinat. Et pour finir, il a été banni de son village après avoir été accusé (injustement ?) du pillage d'une église.
"Car les faits étaient là : il avait dû enterrer de ses propres mains tous ceux qui comptaient pour lui, mais la consolation de la mort lui avait été refusée."

Mais comme Mathilde en son temps, Andrej Delãny est revenu. Revenu dans son village après avoir perdu père, mère, femme et enfant (Et presque moi aussi, pauvre lecteur)
Euh, ça va aller les poncifs ?

Mais bon, j'ai gagné ce livre lors d'un concours (très) difficile, donc je continue, je persévère et tente d'amadouer mes persiflages. C'est de la dark fantasy, le début téléphoné doit avoir sa justification.
Mais les premières impressions n'ont fait que croitre au fur et à mesure. Il traine avec lui un enfant boudeur et vengeur de la mort de ses parents, leur relation est digne de la plus éculée histoire père et fils.
Si vous connaissez un peu de quoi parle ce roman, vous vous doutez que la gente féminine sera présente, alors quid de la séductrice et diabolique Maria ? Au premier regard il tombe amoureux. Et Andrej, tu penses encore à ta femme qui vient de mourir en mettant ton fils au monde, que tu viens d'enterrer de tes propres mains ? Mais bon, comme dit le proverbe, le coeur a ses raisons blabla ! Et que dire de leurs ébats sur la place du village, contre la margelle du puits lors de leur deuxième rencontre !

Reste le décor. Non, ici non plus ça ne passe pas, un décor en carton pâte, pas assez détaillé, c'est moi qui faisait tout le boulot, m'inventant un pays, une noirceur. L'auteur tente d'accoler à son intrigue quelques brides historiques mais là aussi ça foire, s'est amené sans élégance, comme un cheveu sur la soupe.
On parsème ici et là de scènes d'action et de combat à l'épée. Oui car notre héros solitaire (normal, tout le monde meurt à ses côtés) est un champion de la lame. Problème, il n'a qu'à son actif qu'une dizaine d'années d'entrainement et n'avait jamais levé son épée sur un être vivant. Mais il s'en sort à merveille. Quand à la révélation finale, difficile de faire croire au lecteur qu'il a passé toute sa vie sans se rendre compte de certaines de ses particularités.

Psychologie des personnages : nul; Construction de l'univers : nul. Seul point positif à mon sens, ça se lit très vite.

On pourrait dire que c'est le premier tome d'une longue série (8 tomes !), il faut laisser le temps à la machine de chauffer. Et bien non, le premier tome doit donner l'envie de lire le deuxième. Pas ici.

Première incursion dans la dark fantasy et il sera difficile de m'en relever si près du bord du gouffre où j'ai failli tomber.
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