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Critique de Sachenka


Dans le coup de grâce, la troisième aventure de la Chronique des immortels, Wolfgang Holhbein commence déjà à étirer la sauce. Andrej Delany et son improbable compagnon, le Nubien Adou Doun, quittent la Transylvanie. Après dix ans, ils restent toujours en bons termes. Je me demande bien pourquoi. Mais Frédéric a disparu et c'est un peu dommage. Il s'agissait d'un des rares personnages complexes, il ajoutait un peu de friction entre les protagonistes et, surtout, des remises en question. En effet, Andrej est un peu trop unidimensionnel à mon goût. C'est un vampire qui refuse sa nature maléfique, ne tue qu'en légitime défense, vient à aide à toutes les personnes qui en font la demande. Trop gentil. Trop « politically correct ». Trop vingt-et-unième siècle pour cette époque moyen-âgeuse.

Dans le coup de grâce, Andrej s'est donné la mission de retrouver une vieille tsigane qui pourrait lui apporter les réponses à beaucoup de ses questions, dont celle de ses origines. Mais on ne le découvrira pas dans ce tome. En effet, les deux compagnons s'arrêtent en Bavière où ils viennent en aide à des villageois aux prises avec des disparitions mystérieuses. Évidemment, Andrej se lie immédiatement à ces villageois, est même disposé à se sacrifier pour eux (tellement que ça manque de crédibilité) et se retrouve à combattre des loups-garous. Tout cela malgré les réticences d'Abou Doun. Au final, ce troisième tome n'est qu'une aventure parralèlle, sans doute parce que Hohlbein cherchait à placer des loups-garous quelque part dans sa saga. le lecteur pourrait même s'en passer sans que cela ne nuise à sa compréhension du reste de la chronique.

Ceci dit, le roman n'est pas sans qualité. D'abord, l'auteur manie bien l'art du suspense. À quelques reprises, il devenait difficile de fermer le bouquin, entre autres grâce à plusieurs rebondissements, certains étant peu prévisibles. Ensuite, il a amélioré sa façon de décrire et cela ajoute à l'ambiance. Je pense entre autres au cimetière, au monastère sur la montagne, au village de Trentklamm en flammes, etc. Donc, malgré ma critique sévère, je n'ai pas détesté.
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