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Critique de okada


okada
26 septembre 2016
"La Forêt d'émeraude" est avant tout un très beau long métrage sorti dans les salles françaises en 1985, le plus gros succès public de John Boorman ("Excalibur", "Délivrance" ou, plus récemment "Queen & Country").
Basé sur un fait divers paru dans la presse, l'histoire relate l'enlèvement au Brésil d'un petit garçon occidental par une tribu d'Indiens du bassin de l'Amazonie vivant sans contacts avec la "civilisation". Ses parents, et surtout son père, le rechercheront dans la forêt d'émeraude durant une dizaine d'années, jusqu'à ce qu'il le retrouve et constatent que leur enfant est heureux dans sa nouvelle vie, qu'il est devenu pour eux une sorte d'étranger. le jeune Tommy s'est acclimaté et se comporte comme un véritable Indien intégré à sa nouvelle culture, à sa nouvelle famille, à la tribu dont il deviendra plus tard le chef...
Partagé entre ses désirs et ce qu'il découvre, le père finit par renoncer à ramener son fils, malgré les menaces extrêmes qui pèsent sur les Indiens dont le territoire est inexorablement dévoré par la modernité.

Il s'agit donc d'une quête et d'une réflexion sur ce qui fonde notre identité.

La novélisation est d'une grande qualité. Faire appel à Robert Holdstock pour retranscrite l'atmosphère de la forêt, la porosité entre le réel et l'imaginaire de la cosmogonie indienne, la beauté des croyances et des mythes tribaux est une excellente idée. L'auteur de "La Forêt des mythagos (prix British Science Fiction 1984 et prix World Fantasy du meilleur roman 1985) apporte beaucoup de profondeur à ce récit.
Il s'appuie directement sur le scénario original du film écrit par Rospo Pallenberg et réussit à traduire la puissance évocatrices des images qu'il contient. le romancier, d'ailleurs, suit si fidèlement le script que l'adaptation conserve les séquences absentes du film car sans doute coupées au montage ! Cela ajoute à l'intérêt pour les aficionados du film de John Boorman.


Au final, la lecture est prenante. C'est un récit dense et poétique ainsi qu'un magnifique plaidoyer pour la préservation des Indiens et de leur forêt.
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