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Critique de Nostradamus27


Max Lapagaille est un ouvrage rempli de scènes toutes marquées par la créativité et une dose d'humour. L'auteur est un photographe allemand qui a créé un univers onirique avec l'aide de 250 enfants, on aboutit à la présentation de diverses situations s'appuyant à chaque fois sur plusieurs mini scènes dans un incroyable chaos plein d'enfants. À une double-page avec un infini de détails succède une double-page avec des situations agrandies de certaines situations précédentes. Peut-on trouver toutes les réponses aux questions dans les secondes double-pages (celles du zoom), on aimerait le savoir. Si c'est le cas évidemment on les trouvera également dans les premières double-pages.

C'est vraiment la pagaille et y compris dans les consignes. Pas claires au début et confuses à la fin. Testé avec des élèves de CE 1 donc de sept ans, en les aidants à la compréhension de l'écrit et avec deux livres c'est l'échec.

Tout d'abord les sept personnages à identifier sont mis en modèle en quatrième de couverture, d'où ma stratégie de travailler sur deux livres car avec une photocopie en noir et blanc des personnages on n'a pas assez d'indices.

Il faut trouver plein de choses mais on ne sait même pas à quelle page, car une floppée de questions sont posées à la fin et par exemple au sujet des animaux il y a plusieurs pages où ils apparaissent. En arrivant à deviner quelle page pouvait être en rapport avec les pirates, les jeunes lecteurs ont eu la rare satisfaction de trouver cette "perle". S'ils ne sont pas revenus bredouilles, ils ont été pour le moins frustrés.

Avec des élèves CM 1 on est dans l'envie de trouver mais on se contente de l'à peu près pour fournir une réponse et l'adulte se demande parfois s'il y a des erreurs de traduction ou si la question était au départ déjà mal formulée. Ainsi avec « Quel animal s'est échappé du zoo ? » on s'interroge doublement. Ainsi pages 22-23 (les pages ne sont même pas numérotées d'ailleurs, ce qui est regrettable pour ce type de livre), on trouve bien des animaux mais plusieurs et pas de zoo au loin ; de plus ce sont les enfants qui avec leur corps et des ustensiles divers composent la silhouette d'un animal. On se demande de l'intérêt de certaines questions comme : « Où peut-on jouer au saut-en-longueur-sur-couette ? » et on pointe la très grande difficulté pour les enfants d'identifier ce qu'on semble appeler "couette".

Une question en deuxième de couverture semble d'ailleurs très significative du fait que l'auteur est bien à côté des attentes d'un enfant face à un tel livre. Je la cite :

« Combien d'heures as-tu passées à découvrir le monde de Max Lapagaille ?

a) Moins de cinq minutes

b) Au moins cinq heures

c) Plus de cinq cent heures

Il est évident qu'un enfant ne passera ni 5 mn ni 5 heures d'affilée sur ce type de livre et qu'il sera incapable d'évaluer le temps cumulé s'il le reprend plusieurs fois. le seul intérêt que je vois à l'ouvrage est d'être un support pour l'apprentissage du vocabulaire avec des enfants de 4-6 ans, quand les dessins ne sont pas trop petits pour identifier les objets présents c'est-à-dire pour une page sur deux. Notons qu'aux éditions Sarbacane existe une série de livres-jeux "Shen Shan" dans la veine des "Où est Charlie" nettement plus culturel que ce dernier et aux questions bien plus limpides qu'avec "Cherche & trouve Max Lapagaille".



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