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Critique de florencem


Repéré lors du dernier Masse Critique, en particulier grâce à sa couverture, j'ai eu la chance de recevoir The Paper Magician, et j'en suis d'autant plus ravie que j'ai beaucoup aimé ce premier tome. J'ai même d'ailleurs commandé les deux suivants sans attendre.

Se déroulant à Londres, fin dix-neuvième tout début du vingtième siècle, nous découvrons un monde de magiciens assez particulier. Ils se divisent en fonction de leur affiliation à une matière : bois, métal, verre, papier, caoutchouc… et même chair. Ces derniers étant aussi appelés Exciseurs, et oui, vous vous en doutez ce ne sont pas les gentils de l'histoire.

J'ai, tout d'abord, beaucoup aimé le fait que les magiciens soient liés à un élément et un seul. Cela implique une limitation et en même temps, un challenge pour l'auteur qui devait nous prouver alors (pour le papier essentiellement ici) qu'il y avait pourtant énormément de possibilités, dont certaines insoupçonnées. Il y a un émerveillement qui est plus important encore. J'avais moi-même quelques doutes vis-à-vis du papier, tout comme Ceony, notre héroïne, qui voulait être liée au métal. La première chose que l'on pense, c'est que cette magie doit être fade, encore plus limitée que les autres, absolument inoffensive, voire ennuyante. On entre dans l'histoire avec les mêmes aprioris que Ceony, et c'est en un sens encore plus immersif, car en plus d'être dans le même état d'esprit que l'héroïne, on apprend comme elle à apprécier la magie du papier. Il faut dire qu'Emery Thane, le professeur et maître de Ceony, fait tout pour nous charmer. Il y a d'autant plus de résonnance car nous sommes des lecteurs et donc nous-mêmes des utilisateurs de papier.

La première partie du roman nous plonge donc dans cet univers étrange et si particulier où l'on découvre énormément de choses. Et pourtant, j'ai trouvé que l'on obtenait peu d'informations. Paradoxal… L'histoire reste très cloisonnée à Ceony et Emery. Leurs vies quotidiennes, la magie de papier. Mais quand est-il de la vie extérieure ? Quelle est la place des magiciens dans la société ? Nait-on avec des pouvoirs ? Quelles sont les activités professionnelles des enchanteurs ?... Cela ne manque pas tellement, c'est vrai, mais j'avoue m'être posé la question, et cela aurait le mérite d'être intéressant.

La seconde partie est plus « énergique ». Emery se fait attaquer et notre jeune Ceony décide de lui porter secours malgré le fait qu'elle soit une novice. de là, nous continuons à en apprendre de plus en plus. Sur les Exciseurs notamment mais aussi et surtout sur nos deux personnages principaux. On découvre Emery. Ses aspirations, ses espoirs, ses doutes, ses meilleurs comme ses pires souvenirs. A travers des scènes courtes et clairsemées de sa vie, mais cela donne un très bon aperçu de la globalité du personnage. Et je l'ai encore plus apprécié grâce à cela. Il m'avait plu dès le départ, avec son côté décalé, attentionné, excentrique mais voir aussi sa partie sombre complète vraiment le protagoniste.

L'aventure de Ceony nous permet aussi de mieux l'appréhender. Ce que j'apprécie avec elle, c'est qu'elle a de nombreux défauts. Brillante et elle en est fière, cherchant les compliments assez souvent, très (trop) curieuse, un caractère très affirmé qui lui fait dépasser les bornes à plusieurs reprises. J'ai quelques fois tiqué, la trouvant un peu… pas insupportable, cela est trop fort mais un tout petit peu exaspérante. Et pourtant, je l'aime beaucoup car Ceony est vraie avec ses petites manies et ses défauts. Elle n'en reste pas moins attentionnée, généreuse, vivante, pétillante, douée, inventive…

Un premier tome donc qui m'a bien charmée. Certains événements sont peut-être un peu rapide à mon goût mais dans l'ensemble, j'ai passé un excellent moment et j'ai hâte de me replonger dans l'aventure.
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