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Critique de Lornaric


L'heure approche. Tic-tac tic-tac … Dorrit, une femme célibataire, écrivain-artiste, sans enfant, avec pour seul compagnon, son chien, vient tout juste d'avoir cinquante ans. Âge ô combien fatidique pour les femmes comme elle, devenues « superflues » pour la société. Dorrit n'a pas le choix, elle doit tout abandonner, son compagnon à quatre pattes, mais aussi, sa maison, durement acquise au fil des ans.
Un bel appartement tout confort l'attend à l'unité. Elle y vivra cloîtrée, parmi d'autres « superflus », sans aucun contact avec l'extérieur, surveillée en permanence par des caméras et des micros disséminés partout dans son nouvel environnement. Tout est prévu pour qu'elle s'y sente bien. Dorrit pourra s'adonner à ses activités préférées, manger au restaurant, aller au théâtre, lire, se promener, nager … Elle pourra même s'y faire de nouveaux amis.
Cependant, ses jours sont comptés. Sa vie ne lui appartient plus. l'unité se sert des "superflus" afin de mener sur ces derniers, des expériences médicales ou pour leur prélever des organes, destinés aux « utiles ».

Une intrigue qui fait froid dans le dos ! Dans un futur proche, en Suède, si à cinquante ans pour les femmes, et soixante pour les hommes, vous n'êtes pas mariés, parents ou n'exercez pas un métier nécessaire, votre vie ne vaut plus rien. Vous atterrissez dans un grand bunker luxueux où vous servez de cobaye pour expérimentations humaines ou de banque d'organes pour les personnes jugées utiles.

"Notre vie quotidienne dans l'unité de la banque de réserve tournait vraiment autour d'expérimentations scientifiques sur des spécimens humains. C'était essentiellement à cela que nous étions utilisés en réalité. Ils s'efforçaient de nous maintenir en vie aussi longtemps que possible et certains individus en pleine forme avaient vécus six ou sept ans à l'unité avant leur don final. "

La plume de l'auteure est légère et addictive. Tout sonne vrai, ce qui rend le récit très intime, touchant et très dur à la fois. Une envie folle d'aller sauver ces pauvres "superflus" vous prend aux tripes.

"J'aurais aimé vivre à une époque où les gens croyaient encore que le coeur était l'organe central contenant tous les souvenirs, les émotions, la capacités, les défauts et les qualités qui font de nous des individus spécifiques. J'avais envie de retourner à cette période d'ignorance avant que le coeur perde son statut et soit réduit à un organe vital mais remplaçable parmi d'autres."

Challenge multi-auteures SFFF 2022
Challenge féminin - item 27. L'action se déroule dans un pays existant, excepté la France
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