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Critique de paulmaugendre


Jeune indien Hopi, Estéban vit avec les quelques membres rescapés de sa tribu dans le désert de l'Arizona, non loin de la petite ville de San Isabel.

Il est un rêveur, aimant se promener seul dans ce paysage désolé, aux herbes faméliques, aux collines rouges, au sol enduit de sel, repaire des serpents, des coyotes et des vautours.

La chaleur est intense et il s'assoupit. Lorsqu'il se réveille en sursaut il se demande ce que sont devenues les trois fourmis blanches qu'il avait aperçues au loin. Des vautours planent en un ballet mortel et Estéban sait que les volatiles attendent pour fondre sur leurs proies.

Trois jeunes garçons qui bientôt sont des ombres perdues dans une sorte de tornade de poussière ocre. Et puis plus rien.

A San Isabel, le shérif s'inquiète pour les trois jeunes promeneurs qui ne reviennent pas de leur excursion. Estéban lui aussi s'interroge sur le sort des adolescents perdus dans la nature. Il n'y peut rien mais il sent qu'un sort contraire vient de se déchaîner sous forme de tornade de poussière. Les busards ne réagissent pas comme d'habitude.

Estéban est un adepte des vieilles traditions Hopis, même si son père et les autres membres de la tribu sont depuis longtemps habitués à côtoyer les Hommes Blancs. Et le shérif n'hésite pas à accuser les Hopis d'être à l'origine de la disparition des trois imprudents.



S'adressant à de jeunes enfants, onze/douze ans d'après l'éditeur, ce très court roman (soixante huit pages, le reste étant un extrait du catalogue) de Michel Honaker s'inscrit dans le domaine du fantastique, et des maléfices, supposés ou réels, liés aux sorcelleries et croyances indiennes.

Mais ce sont bien les rapports toujours ambigus et la méfiance des Blancs envers les autochtones qui sont mis en avant. Dès qu'un incident arrive, ce n'est pas de la faute des imprudents, mais celle des Hopis. Des coupables tout désignés, sans preuve.

Michel Honaker met également l'accent sur la survivance des traditions, de leurs bienfaits, de leur utilité en certaines circonstances, mais sans jouer sur le C'était mieux avant. Tout n'était pas parfait, le modernisme a du bon, mais parfois cela devient du grand n'importe quoi. On parle sans cesse d'intelligence artificielle, c'est pour mieux nous abrutir ? Il faut savoir rester humain et ne pas se plier indéfiniment à la machine. Et Estéban possède sa solution : quand rien ne va, il chante et il danse. Un moyen efficace pour conjurer le sort… !


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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