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Critique de frandj


Ce récit concerne la réalisation d'un défi original et même fou: il s'agissait de faire le tour du monde sans s'écarter de plus de 40 km de l'équateur. En aucun cas Mike Horn ne s'est permis d'utiliser les moyens de transport usuels: bus, trains, avions; il a voyagé presque toujours seul, non seulement à pied, mais aussi en voilier (un petit trimaran), en pirogue, en vélo, etc.. Par contre, il a pu utiliser des téléphones satellites et d'autres matériels coûteux. Toute cette expédition a été financée par des sponsors, préparée soigneusement de longue date et suivie par un staff technique capable de répondre à ses demandes de matériel au cours de son périple. Il faut dire que Mike Horn (né en 1966 en l'Afrique du Sud) n'était pas le premier venu: il avait déjà fait ses preuves de sportif et de grand baroudeur.
Bien entendu, une très grande partie de ce voyage a nécessité la traversée des trois Océans Atlantique, Pacifique et Indien. Mais une partie du chemin s'est fait par voie terrestre. Savez-vous quels pays sont traversés par l'équateur ? le Brésil, la Colombie, l'Equateur, l'Indonésie et plusieurs pays d'Afrique Centrale. Parti du Gabon en 1999, Mike Horn a abordé l'Amérique du Sud dans le delta de l'Amazone et a effectué seul la traversée de son bassin, un immense territoire presque déserté par les hommes. L'arrivée en Colombie, un pays gangréné par la guerre civile et par la violence des narcotrafiquants, a été bien plus dangereuse et pénible. Après l'interminable croisière dans le Pacifique, la traversée (à pied ou à vélo) de quelques îles indonésiennes a presque été une promenade de santé. Plus tard, le trimaran a rencontré un terrible cyclone dans l'Océan Indien avant d'aborder au Kenya. Or, les pays africains qu'il devait traverser étaient (et sont encore aujourd'hui) en proie à la guerre civile, ce qui a gravement compliqué son périple et qui a mis sa vie en danger. de ce fait, les dernières étapes de son tour du monde ont été extrêmement désagréables. Finalement, il est revenu à son point de départ, sur la côte du Gabon, au bout de 17 mois. Il était fatigué, satisfait et… légèrement nostalgique.
La réussite de ce projet vraiment extraordinaire a été possible seulement par la volonté inébranlable et la prise de risques (assumés) de Mike Horn. Il a dû batailler durement pour arriver au but, il a frôlé la mort plusieurs fois, il s'est même imposé des épreuves facultatives (comme l'ascension de deux sommets de plus de 5000 mètres). Il a vérifié que le pire danger ne vient pas de la nature, mais plutôt des humains. Trop souvent, l'homme est un loup pour l'homme; c'est particulièrement vrai en Afrique. Inversement il a apprécié les rares rencontres qu'il a pu faire au Brésil. Ce livre est apparemment un récit véridique et, à ce titre, il est passionnant. Je recommande donc sa lecture.
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