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Critique de Trollibi


« Elle s'appelait Sarah, elle n'avait pas huit ans
Sa vie, c'était douceur, rêves et nuages blancs,
Mais d'autres gens en avait décidé autrement. »

Il y a quelques années, lors d'un exposé émouvant devant la classe, une élève me faisait découvrir le roman de Tatiana de Rosnay. Aujourd'hui, c'est une amie qui m'a prêté cette magnifique adaptation en bande dessinée de « Elle s'appelait Sarah ».

Pour ceux et celles qui auront déjà lu le roman ou vu l'adaptation cinématographique, point de surprise : le scénario de la BD est très fidèle, l'histoire de Sarah et de Julia s'entremêlent, on passe d'un point de vue à l'autre, du passé au présent, parfois de manière volontairement un peu floue mais sans jamais que le lecteur ne soit déstabilisé. Un seul petit bémol me vient à l'esprit : Sarah ne s'exprime pas toujours comme une enfant de 10 ans le ferait, c'est assez étrange mais, passé ce détail, les textes sont fluides. C'est une adaptation fidèle mais on ne s'arrête pas là !

Si cette BD est une excellente adaptation du roman de Tatiana de Rosnay, c'est avant tout grâce aux dessins de Horne qui suggèrent beaucoup. Rien que dans le choix de la couleur, il y a une véritable recherche : ils sont tout en nuance et dégradés de gris et l'utilisation de la couleur n'est réservée qu'aux passages où l'histoire de Sarah est racontée. A aucun moment, la couleur ne quitte la petite Sarah, elle se répand autour d'elle pour venir colorer les personnages qui lui sont proches, comme si elle irradiait. Les personnes qui l'aident, d'abord gris, se colorent à son contact. Les Allemands, les collabos, les « méchants », quant à eux, ne sont que des ombres menaçantes, aux formes à moitié humaines, sans visage ou aux traits difformes. Les visages attirent l'attention plus que les corps car les émotions des personnages y sont dépeintes de manières très juste et les décors, très réalistes dans certaines cases, sont à peine esquissés dans d'autres pour que l'attention se concentre sur les personnages.

On dit toujours « jamais deux sans trois » et cette version de « Elle s'appelait Sarah » est pour moi un réel coup de coeur.
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