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Horne (Illustrateur)
EAN : 9782501132657
208 pages
MARAbulles (03/10/2018)
4.26/5   121 notes
Résumé :
Paris, juillet 1942. Cette nuit là, Sarah est arrêtée avec sa mère et son père par la police française. Elle a juste le temps de cacher son petit frère, Michel, dans un placard. Elle lui promet de vite revenir pour le sortir de là. Ils sont embarqués pour le Velodrome d'hiver.
Paris, mai 2002: Julia Jarmond est une journaliste américaine, mariée à un français avec qui elle a eu une fille, Zoé. Son journal lui demande de couvrir un article autour de la Rafle d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Paris, juillet 1942. Des coups violents contre la porte, en pleine nuit. La Gestapo qui s'annonce et ordonne d'ouvrir. Sarah, apeurée, va réveiller sa maman, certaine que la police vient chercher son papa. Malheureusement, celle-ci aura beau fouiller l'appartement de fond en comble, elle ne le trouvera pas. Tout comme Michel, le petit frère de Sarah, que cette dernière aura caché au fond d'un placard, lui promettant de revenir le chercher dès que possible. Ne voulant pas abandonner sa famille, le papa sort de sa cachette et rejoint sa femme et sa fille. Entassés dans des bus, des centaines de Juifs comme la famille Starzynski rejoignent le Vélodrome d'Hiver...
Paris, mai 2002. Julia Jarmond, journaliste pour l'hebdomadaire américain "Seine Scènes", visite aujourd'hui l'ancien appartement de Mamé, la grand-mère de son mari, Bertrand. C'est ici que toute la petite famille, après quelques travaux, devrait emménager. Appelée par son chef, Julia s'éclipse et retourne au bureau. Son rédacteur en chef lui propose de rédiger un article pour le 60ième anniversaire du Vel d'Hiv', le Vélodrome d'Hiver où furent parquées, pendant des jours, des milliers de familles juives, dans des conditions atroces, avant de les envoyer à Auschwitz. Une enquête pour le moins marquante et bouleversante attend Julia...


Après le film, réalisé par Gilles Paquet-Brenner en 2010, le roman éponyme de Tatiana de Rosnay est adapté aujourd'hui en roman graphique, par Pascal Bresson et Horne. L'on suit, alternativement, la jeune Sarah, promise, avec ses parents, à la déportation vers Auschwitz, et Julia qui, suite à un article qu'elle doit écrire et ses interrogations face à l'appartement de Mamé, va s'attacher au destin peu commun de la jeune fille. Une enquête, reflétant celle de Tatiana de Rosnay lors de l'écriture de son roman, qui interpelle quant à l'amnésie des Français face au comportement de sa police lors de la rafle du Vel d'Hiv. L'intrigue monte crescendo au fil des pages, l'émotion est palpable et l'intensité de ce récit ô combien présente. Pascal Bresson s'empare à merveille du scénario originel et Horne magnifie, de par son graphisme tout en nuance de gris, excepté la blondeur des cheveux et le bleu azur des yeux, cette histoire sombre et tragique. Un récit remarquable et d'une grande justesse...
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Mettez ça sur le compte de la flemme ou bien encore d'un pseudo concours de circonstances passé haut la main mais j'ai préféré me pencher sur le pendant à bulles plutôt que sur le livre original.
Difficile, donc, d'émettre une comparaison forcément biaisée par une évidente mauvaise foi mais j'ai, malgré tout, largement préféré la bd, allez savoir pourquoi.

1942.
Sarah et presque toute sa famille viennent d'être embarqués par la police, direction le Vél' d'Hiv'.
C'est le début de l'enfer.

2002.
Julia et toute sa famille prennent possession d'un vieil appart' de famille. Celui habité par mamé depuis 1942.
C'est le début de l'enquête.

Les toutes premières pages donnent le la.
Sombre, cafardeux, morbide, le tout, traversé par quelques touches de lumière dorée.

Le scénario est habile.
Un récit jouant sur deux temporalités pour évoquer ce que fut l'horreur du nazisme, sans toutefois oublier la généreuse part contributive de certains de nos compatriotes en matière de dénonciation sommaire et autre condamnation collaborative, et ses répercussions cauchemardesques bien des années plus tard.

Julia en investigatrice opiniâtre et c'est tout un pan mortifère qui renaît de ses cendres pour ne pas oublier.
Ne pas oublier que cela a existé.
Ne pas oublier que cela pourrait recommencer. Les partis populistes ont aujourd'hui dangereusement le vent en poupe.
Ne pas oublier, qu'à quelques heures de chez nous, des massacres de masse n'en finissent pas de faire les choux gras des journaux de 20h bien plus préoccupés par leur courbe d'audience voyeuriste que par la tragédie proprement dite larmoyeusement évoquée. Et l'on se lamente deux minutes collectivement avant de passer à la météo du lendemain et sa grisaille humide qui ne manquera de nous faire ruminer.

La vie de Sarah n'aura finalement été qu'un long tunnel d'atrocités morbides.
Ça aurait plutôt tendance à remettre les choses en perspective.
Ceci dit, c'est quand même du beau temps pour la saison...

Grand moment...
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"Elle s'appelait Sarah" est un roman graphique adapté du livre éponyme de Tatiana de Rosnay. La lecture de ce dernier m'avait beaucoup émue. J'ai alors eu envie de voir ce que Pascal Bresson et Horne en ont fait.
J'aime beaucoup le graphisme stylisé. le fait de ne pas mettre de visage sur les policiers les déshumanise encore plus, ce qui renforce l'atrocité de leurs actes. Par ailleurs, ne mettre en couleur que Sarah et les personnes bienveillantes est une idée intéressante.
Cet album retrace bien l'histoire de cette petite Sarah et à travers elle, dénonce les atrocités commises par les nazis certes, mais aussi par les policiers français. Il y a toutefois moins d'émotion que dans le livre, les faits sont bien sûr terribles et bien retransmis dans l'album mais les dessins et le texte ne sont pas ici aussi forts que les mots et la plume de Tatiana de Rosnay. Cet album s'adresse toutefois peut-être un plus grand nombre et c'est bien qu'il soit lu par un large public.

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Paris, Juillet 1942, des policiers viennent frapper à la porte. Sarah et sa maman sont terrifiées mais elles ne peuvent que les suivre. Pour elles c'est le début de l'enfer de la déportation.
60 ans après, Julia, journaliste américaine doit couvrir les célébrations anniversaires du Vel' d'Hiv' pour cela elle recherche des témoignages, et sa propre vie va se heurter au souvenir de Sarah.

Cette bande dessinée, adaptée du roman de Tatiana de Rosnay, est un vrai hommage, touchant et triste, à toutes les victimes de la déportation. A travers les yeux de la petite Sarah, huit ans, nous suivons l'horreur de ces jours au Vélodrome, puis de tous ceux qui suivent après jusqu'aux camps de concentration. Et tout ça avec l'aide de la police française, la complicité de certains habitants. Une époque trouble et horrible, c'est très dure de suivre tout ça malgré quelques passages qui réconcilie avec la vie comme le moment où la petite Sarah se fait recueillir par des fermiers.
Grace aux investigations de Julia nous pouvons voir les souvenirs encore gravés chez beaucoup de monde où au contraire l'ignorance voir le déni de d'autres. Certaines blessures sont encore ouverte malgré le temps qui passe, qui révèle parfois des secrets de famille.
Je trouve que l'équilibre entre Julia et Sarah dans la narration est bonne et fluide. Les deux personnages sont attachantes et ont leur propre parcours très intéressants et touchants chacune à leur manière.

Les dessins en encre grise monochrome donne un ton triste à toute cette histoire. Seule quelques touches de couleurs blonds ou roses viennent rehausser le récit de Sarah afin de mettre en valeur certains personnages. Les policiers, les collabos, les méchants de l'histoire vus par Sarah sont quant à eux noirs, grimaçants, toujours grands. Une image qui sert à merveille le récit vus par des yeux d'enfants.
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« Elle s'appelait Sarah, elle n'avait pas huit ans
Sa vie, c'était douceur, rêves et nuages blancs,
Mais d'autres gens en avait décidé autrement. »

Il y a quelques années, lors d'un exposé émouvant devant la classe, une élève me faisait découvrir le roman de Tatiana de Rosnay. Aujourd'hui, c'est une amie qui m'a prêté cette magnifique adaptation en bande dessinée de « Elle s'appelait Sarah ».

Pour ceux et celles qui auront déjà lu le roman ou vu l'adaptation cinématographique, point de surprise : le scénario de la BD est très fidèle, l'histoire de Sarah et de Julia s'entremêlent, on passe d'un point de vue à l'autre, du passé au présent, parfois de manière volontairement un peu floue mais sans jamais que le lecteur ne soit déstabilisé. Un seul petit bémol me vient à l'esprit : Sarah ne s'exprime pas toujours comme une enfant de 10 ans le ferait, c'est assez étrange mais, passé ce détail, les textes sont fluides. C'est une adaptation fidèle mais on ne s'arrête pas là !

Si cette BD est une excellente adaptation du roman de Tatiana de Rosnay, c'est avant tout grâce aux dessins de Horne qui suggèrent beaucoup. Rien que dans le choix de la couleur, il y a une véritable recherche : ils sont tout en nuance et dégradés de gris et l'utilisation de la couleur n'est réservée qu'aux passages où l'histoire de Sarah est racontée. A aucun moment, la couleur ne quitte la petite Sarah, elle se répand autour d'elle pour venir colorer les personnages qui lui sont proches, comme si elle irradiait. Les personnes qui l'aident, d'abord gris, se colorent à son contact. Les Allemands, les collabos, les « méchants », quant à eux, ne sont que des ombres menaçantes, aux formes à moitié humaines, sans visage ou aux traits difformes. Les visages attirent l'attention plus que les corps car les émotions des personnages y sont dépeintes de manières très juste et les décors, très réalistes dans certaines cases, sont à peine esquissés dans d'autres pour que l'attention se concentre sur les personnages.

On dit toujours « jamais deux sans trois » et cette version de « Elle s'appelait Sarah » est pour moi un réel coup de coeur.
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critiques presse (5)
BoDoi
14 décembre 2018
Horne image et imagine donc, là encore à bonne distance et avec pudeur. On regrettera juste les quelques scènes tire-larmes et des longueurs. Mais l’idée, à contre-emploi, d’un passé teinté de couleurs discrètes et un présent en gris est bien vue. Une BD historique sur la mémoire, la transmission et le refus de l’oubli, hommage aux disparus, souvent d’une belle sensibilité. Un roman graphique qui mérite le détour.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDZoom
19 novembre 2018
Les qualités narratives de cet ambitieux projet doivent aussi beaucoup aux intéressants partis-pris graphiques, qui permettent, par ailleurs, de simplifier la lecture sur le plan chronologique, du prolifique dessinateur Horne : représenter la période récente en noir et blanc et celle de la guerre à travers les yeux de Sarah, avec des traits grossis et déformés par l’imaginaire de cette fillette de dix ans.
Lire la critique sur le site : BDZoom
BulledEncre
13 novembre 2018
Cet album est l’adaptation du roman de Tatiana de Rosnay, un roman écrit initialement en anglais et ayant connu un grand succès au point d’être porté au cinéma. Le scénario est confié à Pascal Bresson qui s’en sort vraiment très bien : il ne se contente pas de simplement adapter un roman mais de faire vivre ce récit, d’y mettre de l’émotion.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDGest
09 novembre 2018
L’idée s’avère remarquable et fonctionne plutôt bien, cependant elle pourra en désarçonner certains. Pour le reste, le graphisme parvient à créer de belles atmosphères et sait restituer avec justesse les diverses émotions des protagonistes. Une adaptation réussie qui vaut la peine de s'y attarder malgré quelques longueurs.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
02 novembre 2018
Un travail remarquable sur la mémoire. Avec le média de la bande dessinée, peut être qu'il sera plus facile à certains de lire cette très belle histoire, très émouvante et de prendre conscience et de ne pas oublier ce qu'il s'est passé
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Faire revivre le passé n'est pas chose facile. On a parfois de surprises désagréables. La vérité est plus terrible que l'ignorance.
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Victimes des nazis ! On dirait qu'on a affaire ici à un cas pathologique d'amnésie ! Aucune mention concernant la police française, elle était bien mouillée pourtant !
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Vous savez, on ne joue pas impunément avec la boite de Pandore. Parfois, il vaut mieux qu'elle reste fermée, et ne rien savoir. (p.153)
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Boum ! Boum ! Boum !
- Police ! Ouvrez ! Ouvrez tout de suite !
Boum ! Boum ! Boum !
"C'est la police ! Ils ont trouvé papa !"
- Ouvrez ! Police !
- Madame Starzynski, ouvrez ! Nous savons que vous êtes là !
- Maman, c'est la police !
- Ils donnent de grands coups contre la porte !
- Ils viennent chercher papa, c'est bien ça ?
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