>
Critique de PhilippeCastellain
Avant Harry Potter, il y avait ‘le Seigneur des anneaux', ‘Narnia', ‘the worst witch' (1974) … Et ‘l'île du crâne' (1988). Je n'ai découvert ce dernier que très récemment, mais le manque a été facile à combler, le livre étant court et extrêmement rapide à lire (le temps d'un Paris – Lille, littéralement).
D'emblée l'hérédité entre les deux oeuvres est claire et incontestable : un enfant mal aimé et mal traité par ses parents (ici ses vrais parents biologiques) reçoit un jour une lettre l'invitant dans une école spéciale. A l'issu d'un voyage en train où il fait connaissance avec ses futurs deux meilleurs amis, un garçon un peu effacé et avec un gros complexe d'infériorité, et une fille brillante et affirmée, ils arrivent dans un château abritant une école un peu spéciale. Parmi les professeurs, il y a notamment un loup-garou et un fantôme…
Dis comme cela, la ressemblance parait monstrueuse. Les différences entre les deux oeuvres sont cependant nombreuses. Tout d'abord les sorciers et sorcières ne forment pas un peuple, ce sont les septièmes fils des septièmes fils et les septièmes filles des septièmes filles (un vieux topoï). le narrateur ne découvre qu'au bout d'un certain temps qu'il est dans une école de sorcier, et les choses s'y déroulent assez différemment. Mais surtout, l'ambiance est extrêmement différente. ‘L'île du crâne' se démarque par un humour extrêmement noir, qui m'a fait parfois me demander s'il s'agissait vraiment d'une oeuvre jeunesse. Comparé à ‘Harry Potter' l'univers reste également très sommaire à tout point de vue.
Le constat reste donc toujours le même : si les sources d'inspirations de J.K. Rowling sont nombreuses et les emprunts parfois transparents, elle se démarque clairement par la très grande richesse de son univers, et le soin qu'elle a apporté à le construire. Et plus que tout, le luxe de détails (et leur originalité) apportés à la vie quotidienne de ses personnages ne se retrouve pas les oeuvres où elle a puisé.
D'emblée l'hérédité entre les deux oeuvres est claire et incontestable : un enfant mal aimé et mal traité par ses parents (ici ses vrais parents biologiques) reçoit un jour une lettre l'invitant dans une école spéciale. A l'issu d'un voyage en train où il fait connaissance avec ses futurs deux meilleurs amis, un garçon un peu effacé et avec un gros complexe d'infériorité, et une fille brillante et affirmée, ils arrivent dans un château abritant une école un peu spéciale. Parmi les professeurs, il y a notamment un loup-garou et un fantôme…
Dis comme cela, la ressemblance parait monstrueuse. Les différences entre les deux oeuvres sont cependant nombreuses. Tout d'abord les sorciers et sorcières ne forment pas un peuple, ce sont les septièmes fils des septièmes fils et les septièmes filles des septièmes filles (un vieux topoï). le narrateur ne découvre qu'au bout d'un certain temps qu'il est dans une école de sorcier, et les choses s'y déroulent assez différemment. Mais surtout, l'ambiance est extrêmement différente. ‘L'île du crâne' se démarque par un humour extrêmement noir, qui m'a fait parfois me demander s'il s'agissait vraiment d'une oeuvre jeunesse. Comparé à ‘Harry Potter' l'univers reste également très sommaire à tout point de vue.
Le constat reste donc toujours le même : si les sources d'inspirations de J.K. Rowling sont nombreuses et les emprunts parfois transparents, elle se démarque clairement par la très grande richesse de son univers, et le soin qu'elle a apporté à le construire. Et plus que tout, le luxe de détails (et leur originalité) apportés à la vie quotidienne de ses personnages ne se retrouve pas les oeuvres où elle a puisé.
