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Critique de Giraud_mm


Victime d'un cancer, Lucy a subi une mastectomie. Elle n'aime pas le regard des hommes sur sa poitrine reconstruite par la chirurgie esthétique. Alors, quand elle est renversée par une voiture en tentant de sauver une pieuvre, elle choisit la solution radicale : ne pas remplacer les implants qu'on a du lui retirer. Puis, sur un coup de tête, elle décide de cacher ses cicatrices sous un tatouage, celui de pieuvres... Jem, son compagnon, accepte cet état de fait sans réellement comprendre...

Pour son premier roman, Erin Hortle réussit un coup de maître !
D'abord, l'ambiance, dans une Tasmanie rude et sauvage, à la frontière de l'eau et d'une terre que l'océan tente de submerger, où le monde aquatique des pieuvres et des phoques rejoint celui des hommes, sous le regard des oiseaux migrateurs.
Ensuite, la confrontation entre générations et cultures, entre préservation des traditions (conserves de pieuvres, pêche aux ormeaux, chasse aux poussins puffins) et envies intellectualisées de sauvegarde de la nature.
Enfin les relations humaines, faites de rudesse, d'amitié et d'amour, chamboulées par la proximité de la mort et à la recherche de nouveaux équilibres.
Et il y a encore la qualité de l'écriture (et donc de la traduction), avec des choix narratifs originaux (l'histoire se vit pour l'essentiel dans la peau de Lucy, entrecoupée de séquences de vie d'animaux), des flash back, du rythme, et un style à la fois riche et léger.
En synthèse, l'écriture et le contexte tissent un écrin autour de questions fondamentales sur les relations des humains entre eux et avec leur environnement.
Un roman singulier que l'on lit avec beaucoup de plaisir.

Traduction de l'anglais (Australie) par Valentine Leÿs.

Merci à Lecteurs.com et aux Éditions Dalva de m'avoir fait découvrir l'auteure et le livre.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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