Ma toile s'est doucement tissée autour de leurs âmes : un fil d'ange bienveillant qui s'est enroulé, les a ligotées et poussées vers leur bourreau.
L'instinct de survie. Vous n'êtes qu'un mortel parmi d'autres, vous creusez la couche d'ozone et vous aimez cela, même un peu. Ouvrir les yeux sur un ciel gris, y apercevoir un rayon de soleil embellir une journée morose : une opportunité à saisir, d'une valeur inestimable.
En famille, tout se partage, et tout s’assume.
« C’est des hommes et d’eux seulement qu’il faut avoir peur, toujours ».
Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline (1894-1961)
Avais- je le choix, une alternative à ce massacre ? Toujours, dira- t- on. Il y en a toujours une. Oui, mais était- elle meilleure ? Pour qui ? Pour elles, pour moi ? J’en connaissais les conséquences : les sévices qu’elles allaient subir, les tortures qu’elles tairaient et la souffrance qu’elles emporteraient. Un choix délibéré pour repousser l’inévitable : ma propre perte.
La peur pousse à des pensées malveillantes, mais rassurantes.
[...] la bienveillance est une qualité humaine mal entretenue.
Comment se protéger de ses semblables, plus ou moins véreux, qui s’attaquent aux plus faibles pour assouvir leurs frustrations et leurs fantasmes ?
Alors où donc était sa place ? En avait-elle au moins une dans ce monde blessant où la loi du plus grand, du plus fort, du plus chanceux ou du plus riche ne laisse pas serein l’avenir des plus humbles ?
Pour vivre heureux, vivons cachés. L’horreur dissimulée, élevée au rang de privilège.