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Critique de michfred


Mission:

- pondre la xième critique sur un livre déjà chroniqué par une foule de babelioteurs avisés

- pondre une critique sur un livre de Houellebecq- auteur clivant par excellence,Houellebecq le porno -grunge-à-la-triste -figure, Houellebecq le provocateur alcoolisé. le contraire absolu du gendre idéal.

- pondre une critique sur un livre paru le 7 janvier 2015 de sinistre mémoire
et qui, par un hasard malheureux, imagine une France de 2022 qui vient d'opter pour un islamisme soft - un repoussoir en forme de pis-aller devant
une Marine le Pen par trop identitaire.

Mission impossible?

Mission dépourvue de sens et vouée aux oubliettes, sous-mission, en quelque sorte?

Mission lâchement et bassement commerciale-ajouter quelques maigres points à un blason insigne que briguerait néanmoins ma notoire insignifiance. Commission, pour ainsi dire -petite? grosse? Les scatos apprécieront..

Mission qui signifierait mon admission à l'un des deux grands clans m'ouvrant ses bras tentants: le cercle très arrosé des houellebecquiens pur malte ou celui très dégoûté des vomisseurs de particules élémentaires du haut de leur plateforme, dernier retranchement de leur résistance à l'extension du domaine de la lutte? Admission, compromission! scanderaient les partisans d'une insoumission mélenchonienne et néanmoins onfresque...

Mission reportée aux calendes grecques faute de point de vue, faute d'inspiration? Recul pitoyable devant l'obstacle, procrastination...
Honteuse démission mais bienfaisante rémission?

Je vais quand même vous la torcher, cette mission:

C'est bien écrit, c'est inquiétant juste ce qu'il faut- vus de la Sorbonne les cataclysmes politiques ont toujours un petit air d'encanaillement d'intellos qui jouent à se faire peur sous la férule du doyen...

C'est plein de références culturelles délicieusement raffinées-Huysmans, Paulhan, Dominique Aury, La vierge de Rocamadour et le Christ de Grünewald- et aussi, heureusement, on n'est pas que des purs esprits, merde, de scènes de cul, de bouffe et de beuverie délicieusement triviales.

C'est empreint de pensées pascaliennes , de désespoir schopenhauérien et de défis nietzschéens.

Mais ce n'est qu'une fiction politique gentiment dystopique, mononucléarisée sur le microcosme parisien, tendance sorbonicole.

Pas la peine d'en chier un tank, si vous me passez cette expression très houellebecquienne.

Ni d'en faire un cas d'intermission.

Si? Ah bon...



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