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Critique de Croquignolle
En empruntant à Pancrace Les deux Van Gogh, je n'avais qu'un seul objectif : remplir un des items de mes deux défis 2023. Rien d'autre ne me motivait. Ni la vie des frères Van Gogh (dont je ne connais pas grand chose) ni la lecture d'un manga (qui plus est d'un seinen destiné avant tout aux jeunes adultes de sexe masculin). La ménagère de 50 ans que je suis aspirait à bien d'autres lectures plus palpitantes, émoustillantes, dépaysantes et enivrantes.
Je partage avec la gent masculine un critère tout à fait handicapant qui se manifeste chez moi particulièrement lorsque je lis : je peine à faire deux choses à la fois. Comment arriver à apprécier les dessins d'une BD, d'un manga ou d'un roman graphique tout en dévorant ses textes et citations en même temps ? J'ai l'impression que pour considérer la vraie valeur d'un tel ouvrage, je devrais le lire trois fois : La première lecture m'inciterait à observer d'abord les illustrations. La deuxième me servirait à découvrir la finesse de l'écriture. La troisième enfin me permettrait de relier le tout ensemble. Autant vous dire que je n'en aurais jamais la patience.
Bref... Ma manière de lire vous importe certainement peu. Revenons à notre oeuvre.
Je dois avouer qu'Hozumi m'a surprise. le trait de son dessin, les mouvements des personnages et la complicité des deux frères m'ont charmée. Je me suis vu contempler certaines illustrations durant de longues minutes. Regarder un homme hurler sa peine dans un champ de blé est forcément émouvant... et contemplatif. Si, si, je vous jure que c'est vrai. Je ne me moque pas. J'ai été surprise des émotions ressenties, de la force de certains regards, de la beauté des visages ou des sentiments partagés. Les deux frères se côtoient et se répondent avec toutes leurs différences. Et l'on se dit qu'une telle fratrie n'a pas vécu que des bonheurs !
Et là où ce manga est fort, c'est qu'il nous permet d'imaginer, d'improviser, de donner vie à tout ce qui n'est pas écrit ou relayé par l'auteur.
C'est magique ! Plus qu'une biographie plus ou moins proche des éléments réels, Les deux Van Gogh nous offre une réflexion sur la vie, sur l'art, sur le marché de l'art et ses dérives, sur les soifs humaines d'accomplissement, de réalisation de soi, de capacité à vivre ses rêves. Il souligne les bonheurs et les souffrances d'une vie dans l'admiration et dans l'amour d'un frère.
Je ne suis pas devenue fan de manga à la suite de cette lecture. Mais j'ai appris qu'on peut vivre de lumineuses et intenses émotions à la découverte d'un seinen.
Merci Pancrace pour cette jolie découverte !
Je partage avec la gent masculine un critère tout à fait handicapant qui se manifeste chez moi particulièrement lorsque je lis : je peine à faire deux choses à la fois. Comment arriver à apprécier les dessins d'une BD, d'un manga ou d'un roman graphique tout en dévorant ses textes et citations en même temps ? J'ai l'impression que pour considérer la vraie valeur d'un tel ouvrage, je devrais le lire trois fois : La première lecture m'inciterait à observer d'abord les illustrations. La deuxième me servirait à découvrir la finesse de l'écriture. La troisième enfin me permettrait de relier le tout ensemble. Autant vous dire que je n'en aurais jamais la patience.
Bref... Ma manière de lire vous importe certainement peu. Revenons à notre oeuvre.
Je dois avouer qu'Hozumi m'a surprise. le trait de son dessin, les mouvements des personnages et la complicité des deux frères m'ont charmée. Je me suis vu contempler certaines illustrations durant de longues minutes. Regarder un homme hurler sa peine dans un champ de blé est forcément émouvant... et contemplatif. Si, si, je vous jure que c'est vrai. Je ne me moque pas. J'ai été surprise des émotions ressenties, de la force de certains regards, de la beauté des visages ou des sentiments partagés. Les deux frères se côtoient et se répondent avec toutes leurs différences. Et l'on se dit qu'une telle fratrie n'a pas vécu que des bonheurs !
Et là où ce manga est fort, c'est qu'il nous permet d'imaginer, d'improviser, de donner vie à tout ce qui n'est pas écrit ou relayé par l'auteur.
C'est magique ! Plus qu'une biographie plus ou moins proche des éléments réels, Les deux Van Gogh nous offre une réflexion sur la vie, sur l'art, sur le marché de l'art et ses dérives, sur les soifs humaines d'accomplissement, de réalisation de soi, de capacité à vivre ses rêves. Il souligne les bonheurs et les souffrances d'une vie dans l'admiration et dans l'amour d'un frère.
Je ne suis pas devenue fan de manga à la suite de cette lecture. Mais j'ai appris qu'on peut vivre de lumineuses et intenses émotions à la découverte d'un seinen.
Merci Pancrace pour cette jolie découverte !
