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Critique de traversay


La trame de la couleur de l'eau est très actuelle, par sa dimension sociale (pauvreté, immigration), mais aussi intemporelle dans ses composantes et son enchaînement de circonstances. le livre de Kerry Hudson décrit le croisement de deux solitudes, de deux destins cisaillés par la douleur. L'histoire d'amour qui va naître est celle de deux oisillons méfiants qui vont s'apprivoiser malgré les secrets ou mensonges liés à leur passé respectif qui met en péril une fragile relation. Entre David, le vigile aux rêves trop grands pour lui et Alena, la sibérienne qui a connu la prostitution, le dialogue est hésitant et la plume de Kerry Hudson le retranscrit dans des répliques maladroites de part et d'autre, accentuées par la maîtrise aléatoire de la langue anglaise d'Alena. Il y a un certain inconfort pour le lecteur dans ces bribes de phrases qui avortent soudain. Mais ce n'est rien au vu de la construction du roman dans sa première partie qui passe sans transition du présent à des flashbacks évoquant les "souvenirs" malheureux des deux personnages. L'effet est déconcertant et franchement pas très heureux même si l'auteure souhaite ainsi traduire le chaos de deux vies qui essaient de retrouver l'équilibre ensemble et une chaleur partagée. La couleur de l'eau est une sorte de mélodrame romantique dont le style heurté et le contraste entre douceur (toute relative) et noirceur, avec des moments très glauques, crée davantage de gêne que d'adhésion. En outre, la traversée de la Russie par David est particulièrement sinistre et, si elle correspond à une vision en partie lucide, force un peu trop sur l'aspect sombre des choses dans un schématisme encore une fois embarrassant.
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