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Critique de HundredDreams


Récompensée par le World Fantasy Award 1985, « La magnificence des oiseaux », est le premier tome de la trilogie « Les Aventures de Maître Li et Boeuf Numéro Dix ».
Ce roman écrit par Barry Hughart est particulièrement original, mélangeant Fantasy, aventure, enquête policière, quête, mythologie et culture chinoises.
Il avait tout pour me plaire, le début m'a beaucoup plu. Je me suis même dit que je tenais un gros coup de coeur, et puis, je ne sais pourquoi, mon intérêt s'est relâché et ma lecture a fluctué entre de très bons moments et de la lassitude. Pourtant ce roman me faisait envie depuis de nombreuses années.
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Barry Hughart nous invite à voyager au coeur de la Chine impériale du VIIème siècle après J-C dans le village de Kou-Fou dans lequel sévit un mal mystérieux. En effet, seuls les enfants âgés de huit à treize ont été empoisonnés par des feuilles de mûriers.
You Lou, surnommé Boeuf numéro Dix en raison de sa forte carrure, se voit confier la tâche de comprendre comment une épidémie « sait compter » et de trouver un remède pour sauver les enfants. Il se rend à Pékin et engage Li Kao, un vieux sage alcoolique avec un « léger défaut de personnalité », pour l'aider dans sa mission.
De retour au village, les deux hommes découvrent très vite les deux coupables, qui ont eu la bonne idée de s'enfuir. Une course contre la montre s'engage alors pour trouver le seul antidote capable de guérir les enfants de Kou-Fou, la mystérieuse et légendaire Grande Racine de Ginseng.
C'est ainsi que commencent les aventures de maître Li et du jeune You Lou qui les mèneront bien plus loin que le lecteur ne le soupçonne au départ.
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Bien sûr, ce livre a de nombreux atouts.
L'auteur a su créer des personnages haut en couleur. Les deux personnages principaux sont sympathiques et très différents : Li Kao est un vieillard intelligent, légèrement porté sur la boisson, sournois et impulsif. Boeuf numéro Dix, quant à lui, est un grand gaillard naïf, mais qui manque, à mon avis, de charisme. Ce duo se complète à merveille, les dialogues sont très réussis, parfois très drôles.
Les nombreux personnages secondaires sont aussi bien traités. Leurs noms peuvent parfois faire sourire : Vierge en Pamoison, Wang coupez-leur les couilles, Ping la Ravissante, … On retrouve des escrocs, un tyran, des brigands, une sorte de reine démoniaque coupeuse de têtes, des demoiselles infidèles, un Dieu, une princesse des oiseaux, un berger des étoiles, …

Ce roman propose un univers onirique riche dans lequel je me suis plongée avec délice. En effet, l'auteur intègre habilement dans sa trame narrative de nombreuses légendes.
S'entremêlent également au récit de nombreuses références à la tradition et la culture chinoises.

L'écriture est plaisante. L'auteur manie le second degré avec délectation. En effet, l'humour est présent, assez fin, pince-sans-rire et d'autant plus savoureux que Boeuf numéro Dix est candide et franc, et certains personnages particulièrement crédules.
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Mais devant le nombre de critiques positives, je suis confuse d'avouer que je suis un peu passée à côté de ce roman. Je suis restée hermétique devant l'intrigue trop répétitive, même si le procédé littéraire est voulu par l'auteur. Les situations s'enchaînent, parfois un peu confuses. Nos héros frôlent la mort à de nombreuses reprises, mais survivent malgré tous les obstacles. Destin ou pirouettes littéraires trop improbables à mon goût, je n'ai ressenti aucune émotion.
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Au final, l'univers de l'auteur ne m'a pas totalement transporté. J'ai apprécié le côté décalé, le style humoristique, l'originalité du récit, la narration incrustée de contes et des récits légendaires. J'ai moins aimé l'intrigue un peu trop redondante et peu crédible à certains moments.
Ce n'est bien sûr que mon avis, beaucoup de lecteurs ont apprécié ce roman. Il ne vous reste plus qu'à le lire pour vous faire votre propre avis.
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