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Critique de CultureLivresque


[Pour lire la critique dans son intégralité, cliquez sur le lien en bas de l'article]

En plein exil à Guernesey, Victor Hugo publie en 1869 L'Homme qui rit. Ce roman sombre et baroque raconte la vie d'un jeune garçon enlevé « par ordre du Roi » afin d'être défiguré par un sourire éternel.


RÉSUMÉ

L'Homme qui rit est l'histoire de Gwynplaine, un garçon de dix ans abandonné sur une plage anglaise alors qu'une tempête approche. La particularité de cet enfant est qu'il est défiguré : un immense gouffre lui servant de sourire traverse son visage d'une oreille à l'autre. Dans son malheur, il recueille Dea, une petite fille aveugle d'un an. Par la suite, il croise la route de Ursus, un misanthrope, et de Homo, son loup, qui à leur tour prendront ces deux pauvres enfants sous leurs ailes. À eux quatre, ils forment une troupe de saltimbanques, connus sous le nom "Green box,", parcourant l'Angleterre. Un jour, Ursus décide d'amener son clan à Londres pour représenter Chaos vaincu, leur pièce de théâtre. Cependant, la véritable identité de Gwynplaine le rattrape et les choses ne font qu'empirer.


J'ai vraiment apprécié la lecture de ce roman. Hugo parvient à nous transporter dans l'univers sombre du règne de la reine Ann à travers ses descriptions. Je retiens particulièrement les chapitres maritimes relatant la fin des comprachicos, ainsi que les portraits. Si j'ai aimé ceux d'Ursus et Homo, j'ai particulièrement adoré les portraits des antagonistes, et encore plus celui de la rein Ann, pour lequel Hugo a visiblement pris plaisir à peindre la pire reine que la Terre n'aie jamais porté : « Elle était perpétuellement en transpiration de mauvaise humeur ; elle n'exprimait pas sa pensée, elle l'exsudait. Il y avait du sphinx dans cette oie. »


Cependant, je reste un peu sur ma faim. Hugo propose énormément de digressions servant la méditation sur les thèmes qu'il évoque, ce qui laisse finalement, à mon goût, peu de place à l'intrigue et aux personnages. On croise très peu les antagonistes qui promettaient d'être abjectes au possible. Même si les thèmes proposés pour la réflexion sont intéressants et font partie des grands chevaux de batailles d'Hugo, je suis un peu déçue car j'ai eu l'impression d'attendre sans cesse une histoire qui n'est jamais arrivée. Mais malgré cela, j'avais très envie de lire les pages suivantes pour savoir comment les événements allaient se dérouler.


THÈMES ABORDÉS

J'ai parcouru plusieurs critiques avant de lire L'Homme qui rit, ainsi que des articles plus poussés par l'avoir fini. Je ne prétends pas mener une analyse complète, mais simplement évoqué les thèmes pour lesquels il me semble intéressant d'avoir un oeil attentif lors de la lecture. Un élément est régulièrement revenu : ce roman est un roman baroque et méditatif. Je partage cette observation. Hugo est connu pour vouloir un lecteur actif. La lecture de ses oeuvres doit amener ce fameux lecteur à s'interroger sur le monde. Dans L'Homme qui rit, les digressions qui peuvent freiner la lecture servent à retarder l'intrigue pour ménager la méditation sur les thèmes qu'Hugo souhaite soumettre à la réflexion de son lecteur.


[…]


L'Homme qui rit est donc plutôt un roman amenant la réflexion sur des thèmes importants pour Hugo, dont certains sont encore d'actualité. Finalement, alors que je m'attendais à une histoire riche en rebondissements, ce sont les digressions et la construction des oppositions qui font l'intérêt de la lecture.


Lien : https://culturelivresque.fr/..
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