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Critique de vincentf


Il n'y a que Victor Hugo pour mettre en scène sans pudeur la lutte métaphysique du Bien et de Mal, et pour chanter les douleurs du sombre Satan sans perdre son sérieux. Fresque du malheur, de Nemrod, qui s'envole sans atteindre le ciel, à l'ange déchu (pourquoi l'est-il?) qui tombe sans fin dans l'ombre, La Fin de Satan porte à son sommet le combat hugolien du haut et du bas, de la lumière et des ténèbres, de l'immense et de l'infime. On y retrouve la voix tonitruante du gueuleur sublime, qui convoque Caïphe, le Déluge et le Christ, puis laisse chantonner les petits oiseaux. On y entend les plus virulents cris de haine et la déclaration d'amour du damné à son bourreau. On y voit des soleils disparaître. On y sent le froid de l'ange hiver immobile et sinistre. On y goûte l'âpre noirceur du gouffre, et on sent naître, au terme d'un poème qui reste par bonheur inachevé, l'espoir d'une fin, dans un mot simple et mystérieux, ce "Va!" que dit Satan à sa fille Liberté.
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