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Critique de Villoteau


Un ouvrage où une jeune héroïne nous raconte la façon dont elle a vécu à Paris et en Normandie entre 1914 et 1918. le milieu aisé auquel elle appartient ne la protège plus complètement de certains malheurs, elle perd son frère cadet brancardier au milieu de la guerre et son frère aîné décèdera (selon l'épilogue) en 1919 du fait d'un gazage à l'été 1918. C'est donc à travers son journal qu'elle nous confie ses angoisses et ses peines alors qu'elle se dévoue pour des actions d'aide aux soldats et va jusqu'à entreprendre une formation d'infirmière. L'on peut déplorer que ce journal ne propose pas ponctuellement des illustrations ; rien n'empêcherait d'imaginer que la narratrice fasse un petit croquis de ce qu'elle évoque, surtout dans le cas involontaire où certains aspects du contenu parasitent l'ensemble du message. Cela permettrait au lecteur de mettre du sens à des mots qui lus spontanément n'évoquent rien pour lui. Alors que parfois il a déjà fabriqué lui-même des poupées en laine Nénette et Rintintin popularisées avec cette matière, le texte parle de « coudre une image en tissu de la poupée Rintintin dans le veston de Jules et une de celle de Nénette dans mon paletot, pour nous protéger des zeppelins. Maman a répondu que nos médailles de la Vierge suffisaient et qu'il n'y avait pas besoin d'ajouter les personnages de Poulbot».
Dans cette collection, on a quelques pages vers la fin intitulée “pour aller plus loin“ d'autres baptisées “quelques dates pour mémoire“ et “la jeune fille et la guerre“. Les informations apportées sont bien adaptées à un lectorat de collégiens et utiles pour des jeunes en dernière année d'école élémentaire où on étudie la Première Guerre mondiale. Toutefois là où elles sont mises, il est à parier que peu de lecteurs les parcourent. Il serait bon d'opter avec le même contenu pour une autre stratégie qui constituerait une aide à la compréhension de certains aspects du roman. Nous verrions bien une première solution où après la page du titre ces pages se verraient valorisées afin de mieux appréhender le récit romanesque. Une seconde piste transférerait ce contenu avec un chapeau du type “pour t'aider à mieux rentrer dans le récit de ce roman“. On pourrait rajouter là un petit lexique, on a vu par exemple que l'auteure fait le choix pertinent du mot “paletot“ il y trouverait sa place au milieu d'une douzaine, au-delà on aurait une surcharge.
Chez le même éditeur, mais dans une autre collection, est paru peu de mois avant la réédition du "Journal d'Adèle". Ce titre propose quelques illustrations en appui du texte, en aucun cas elles ne peuvent être perçues provenant du crayon de la narratrice. le volume à lire doit être inférieur d'environ 10% au récit narré par Geneviève. Les deux titres qui s'adressent aux lecteurs du même âge se complètent bien dans la mesure où "Le Journal d'Adèle" évoque la vie vécue par une jeune issue du milieu paysan dans la campagne bourguignonne et qu'"Infirmière pendant la Première Guerre mondiale" traite de la vie d'une jeune fille de la bourgeoisie à Paris et dans une station balnéaire du Calvados.
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