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Critique de Nadael


Une vieille armoire, réouverte. Des liasses de lettres, éparses. Des bribes d'un passé, insoupçonné. Des mots posés sur des existences, étourdissantes. Celle d'Emma, l'incandescente et Marcelle, la virevoltante. Amies, amantes, âmes soeur. Les années 20, les années 30. le tourbillon de la vie. Et la narratrice, fille d'Emma, qui des décennies plus tard, parcourt ces vies, à travers les lignes, au détour des phrases, entre les mots. Et envisage, au-delà de la page. À cela se mêlent les souvenirs d'enfance de la narratrice – l'auteure... –, qui tour à tour les éclairent et les assombrissent. S'esquissent alors la pudeur, la crainte, la tendresse, la confusion, et les perceptions, les sentiments, les couleurs du temps, le parfum des fleurs. Quant au personnage de Marcel – sans « 2ailesE » –, déroutant homonyme, le futur mari et père des enfants d'Emma dont l'esprit plane au-dessus des lettres, il se fait jour au fur et à mesure des réminescences de l'auteure augurant un prochain livre qui le révélera.
Pour l'heure, nous suivons le fil de l'histoire de Marcelle. Celle qui a tant aimé Emma. Un amour qui commence à l'adolescence sur les bancs de l'école. Deux jeunes filles aux caractères opposés, mais fascinées l'une par l'autre. Marcelle est vive, légère, naturelle et spontanée, proche de la nature et des éléments. Emma est réfléchie, cérébrale, elle veut tout maîtriser, tout dominer. L'air et le feu. Marcelle deviendra maîtresse d'école, pas à la hauteur d'Emma qui elle, poursuit ses études pour enseigner la littérature. Un jeu de correspondances s'installent alors entre les deux jeunes femmes. Emma répond avec parcimonie aux lettres de Marcelle, s'éloignant doucement au bras d'une certaine Thérèse... mais Marcelle persévère... jusqu'à ce que la tuberculose s'insinue dans sa vie. le sanatorium, la mort qui rôde, la rencontre et la perte d'amies, la peur, la souffrance, les soubresauts de la vie.
Un roman de l'intime, de l'amour, de la mort, de la mémoire, de l'embrasement. Des fragments de vies, restitution et rêverie entrelacées. Et le rayonnement d'une phrase, que je n'oublierai pas : « La littérature n'est-elle pas l'enfance retrouvée. »
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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