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Critique de Derfuchs


Je hais cette femme, Lin, je hais son mari Derek. Qu'est-ce que ça veut dire tout plaquer pour satisfaire son ego disproportionné, son égoïsme rare, son orgueil surdimensionné. Il fallait y penser avant de faire des enfants, c'est vrai et leur détresse, elles ont confiance les petites, maman est là, que peut-il m'arriver ? Un suicide c'est un acte de courage, une fuite, c'est un acte de lâcheté. Il n'est pas pardonnable de s'en aller sans se retourner, comme ça, sur un coup de tête. La danse me manque, tient si je m'en allais danser ?
Elle a claqué la porte en partant, maman ?
Non, je ne crois pas;
Elle l'a fermée doucement ?
Oui.
Même pas en colère la Lin.
Mon fils m'a demandé, suite à une dispute maritale sans conséquence :
Pourquoi t'es-tu disputé avec maman ?
Je ne sais plus, mon grand, pour rien, plein de gens se disputent, toi et ta soeur, par exemple.
Ce n'est pas pareil, on est pas mariés, on ne peut pas se quitter.
Toute la crainte de l'abandon de l'enfant, toute sa confiance. Papa et maman sont là, je ne crains rien. tout ça balayé, bafoué, sans regret ni remord, pour son propre plaisir. Non !
Ah, oui, j'en ai marre de repasser le pantalon de Derek - qui a viré la bonne ? - alors, hop, tchao tout le monde, la belle affaire. Et moi, donc et d'autres, tout le monde en a eu envie un jour. Mais le courage, prendre le taureau par les cornes, défier la vie, surmonter l'entendement, aller à la recherche de ce qui est perdu, ça c'est du courage.
Et les gamines, la grande qui tire sur tour ce qui bouge, la petite vierge à perpétuité, merci maman.
Et l'autre qui m'horripile, Derek tu m'en veux tant que ça, non Lin, crétin.
Ne me dis pas que tu ne l'aime plus.
Si je l'aime. Crétin
Oui je t"en veux Lin
Oui je t'ai aimé.
La roue tourne, ma belle, ce sont tes filles, tu viens quand tu veux, mais ôte tes pieds de mon coeur, t'y es plus, auf wieder sehen !
Et il prend son courage à deux mains pour épouser la copine, la meilleure copine la soeur jumelle, autant prendre une photo et un carbone. Stop ! le film est mal monté.
Ah, oui Nijinski, Duncan, des poètes, des sublimes, des maitres des vrais, qui n'ont jamais demandé une âme, même pas sussuré. Je danse pour moi, eux aussi, c'est pas une raison.
Tout cela est à moi. Rien est à toi, tout est à tout le monde.
Retire tes bottes de mon conscient, Lin, elles me dérangent.

J'ai aimé, en revanche, le style poétique de Huston, c'est du Ravel, du Stravinski, qui accompagne cette danse effrénée vers sa destinée. Des phrases courtes non ponctualisées, comme confidentielles, oui je te parle, lecteur, je te confie un secret, ne le dis à personne, que cela reste entre nous. Elle définit les caractères et les faits, ne jugent pas. A toi lecteur de juger, camarade et bonne chance.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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