AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Labullederealita


Je devrais avoir l'habitude de me prendre des claques littéraires à chaque fois que je lis un roman de Nancy Huston....

Elle nous plonge dans un monde futuriste effroyable, où le chômage touche la moitié de la population, où des enfants meurent de la pollution, où les femmes ne sont que des objets et les hommes des outils à usage unique. Elle nous plonge dans quatre narrations différentes : la première est dédiée au présent de Varian ; la deuxième est consacrée à son passé, sa naissance, son enfance, son adolescence ; la troisième concerne des femmes qu'il a pu croiser, rencontrer, des femmes qui nous parlent de leur situation précaire, de leurs blessures ; la quatrième narre une sombre affaire concernant Varian et certains de ses proches.

On sait qu'on lit un récit de Nancy Huston dès le sommaire quand on voit les chapitres divisés en quatre parties toutes résumées en un mot. Puis vient l'intertextualité : des textes et poèmes russes, des chansons de Shakira, l'énonciation de Zhang Ailing. Ensuite on remarque le travail apporté à la structure du texte : ces espaces longs entre certains mots des phrases de Varian ou lorsque l'on lit la quatrième partie. le texte en est bousculé, rythmé. Un exemple m'a particulièrement marquée : une jeune femme chante une berceuse chinoise, la transcription phonétique alterne avec la traduction, la dernière phrase reste intraduite, volontairement, car liée à l'action du moment....l'effet en est saisissant !

Nancy Huston joue avec les mots, avec les langues, avec son texte, avec des textes et c'est pour ça que je ne peux qu'aimer son univers et son écriture.
Lien : https://www.labullederealita..
Commenter  J’apprécie          81



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}