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Critique de pompimpon


Une silhouette, à travers la glace sans tain qui donne sur la salle d'interrogatoire.
Une jeune femme, jeune fille, difficile de deviner son âge.
Elle ne semble pas apeurée, elle semble se "tenir", verrouillée pour ne pas ouvrir les digues de la douleur ou indifférente à ce qui l'entoure ?

Le FBI est parvenu à sauver des jeunes filles retenues prisonnières par un homme dont on ne connaît pas le nom, dans une sorte de serre attenante à sa vaste propriété.

Seules treize d'entre elles, sur vingt-trois, ont survécu, et douze se trouvent hospitalisées.

La treizième, c'est Maya, qui attend les agents spéciaux Victor Hanoverian et Brandon Eddison dans cette salle d'interrogatoire.

Sa réticence à dire ce qu'on attend d'elle, sa dureté apparente, sa volonté à raconter comme elle l'entend, agacent Hanoverian et Eddison, qui ont besoin d'un témoin "crédible" pour le procès contre celui que les jeunes filles appelaient le Jardinier.

Que cache-t-elle au juste ?

Et d'ailleurs, est-elle vraiment une victime ?

Elle commence à parler, Maya.
C'est un tout petit monde qu'elle raconte, réduit en espace, réduit en nombre, étouffant, suffocant.
Sous une apparence paradisiaque, un merveilleux jardin sous serre, c'est l'enfer.

Avec un recul galactique qui l'empêche de s'effondrer, elle dit la peur, la violence, les maltraitances, les viols, l'enfermement.
L'esclavage sexuel.

Et puis elle dit le lieu, cette serre gigantesque, ces chambres dont les parois deviennent opaques, insonorisées et se verrouillent d'une pression sur une télécommande, l'imagination du Jardinier pour le penser, en définir les règles, les faire appliquer.
Et les stratégies mises en place par les prisonnières pour survivre…

Concentré d'abominations vécues par les unes et les autres, le récit de Maya renvoie également les agents Hanoverian et Eddison dans leurs cordes, les confronte à leurs limites.

C'est un roman oppressant, qui brouille les pistes, nous maintient en équilibre instable, juste au bord sans jamais nous faire basculer.

Notre inconfort est à la mesure de la situation dantesque des victimes du Jardinier.

La tension monte très vite, elle ne redescendra pas avant les dernières pages.


#NetGalleyFrance #LeJardindesPapillons
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