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Critique de Walden-88


1926, île (imaginaire) d'Arepa dans la mer des Caraïbes. L'actuel président, le Maréchal Manuel Belaunzarán, héros des Guerres d'Indépendance et de la fameuse prise du Silex, arrive au terme de son quatrième mandat, maximum autorisé par la loi. de nouvelles élections se préparent, mais lorsque le maréchal fait assassiner le docteur Saldaña, son principal adversaire et s'arrange pour modifier la Constitution lui permettant ainsi d'accéder à la fonction présidentielle pour la cinquième fois, c'en est trop pour l'opposition.

Le Parti Modéré, contre-attaque et décide de faire appel à Pepe Cussirat, le "premier Arépain civilisé", qui vit à l'étranger depuis quinze et y étudie dans les meilleures universités. Il est jeune (35 ans), riche à en crever, monte à cheval, a un avion qu'il conduit lui-même, joue au golf, chasse le cerf et parle trois langues. "What else ?" comme dirait un certain George ! Il n'en faut pas plus pour qu'il soit désigné unanimement comme candidat par les bourgeois du Parti Modéré. Mais renverser le tyran, qui est en place depuis l'Indépendance de 1898, n'est pas chose aisée et Pepe Cussirat se retrouve au centre d'un complot qui a pour but d'éliminer une fois pour toutes le dictateur. le moins que l'on puisse dire c'est que Pepe n'est pas au bout de ses peines...

Ce court roman de Jorge Ibargüengoitia est une vraie bouffée d'air frais, un rayon de soleil ! D'abord attiré par la couverture et ma confiance presque aveugle envers les éditions le Tripode, j'ai passé un très bon moment de lecture. Ce roman cocasse, sur fond de satire sociale, ne manque pas de rebondissements et d'originalité. Inspiré des nombreuses dictatures sud-américaines, on y retrouve tous les éléments (armée, corruption, meurtres, censure, culte de la personnalité) qui font d'Arepa un modèle du genre. A noter, les belles trouvailles du Mexicain qui m'ont bien fait rire : la méthode d'interrogatoire pas banale de Galvazo (je vous laisse découvrir laquelle) et les Dupond et Dupont latinos, je veux bien sûr parler des "González de la Rolls" appelés ainsi pour les différencier des autres González, qui n'ont pas de Rolls.

Un bon roman en attendant le printemps !



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