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Critique de Marlpaulie


Couverture que je trouve vraiment jolie, le titre également et Ibsen que je voyais lorsque j'étais enfant lorsque je feuilletais régulièrement mon dictionnaire (prix obtenu pour l'obtention du Certificat d'Etudes Primaires) ; Ibsen avec sa tête de vieux monsieur aux cheveux blancs hirsute m'avait laissé un souvenir durable. (il semblait un vieux fou souriant sur la photo en noir et blanc).

De son vrai nom Henrik Johan Ibsen né en 1828 et décédé en 1906 un parcours incroyable de peintre tout d'abord assez méconnu et pourtant il a peint une soixantaine de tableaux représentant principalement des paysages il se serait arrêté de peindre en 1863.
Puis de nombreux poèmes qu'il publiera toute la première moitié de sa vie ; enfin il étudiera la scénographie et il fera jouer de nombreuses pièces de théâtre ; dont celle-ci.

Dans cette pièce il était plus qu'audacieux de violer les tabous ou de refuser les usages dans "cette Norvège refermée sur elle-même, nationaliste, romantique et bigote" que le jeune auteur connaissait depuis son enfance.
Il retrace ici deux thèmes centraux :
- celui de la "double morale" qu'il faut éradiquer ; l'une, pour l'homme faite d'indulgence et de tolérance (il faut que jeunesse se passe ) , l'autre, pour la femme, intransigeante et sans appel.
Ces vues sont devenues non seulement désuètes mais passablement ridicules à nos yeux.
Mais replacez-vous, s'il vous plaît, en 1880 : oser dénoncer cette dichotomie, avoir le courage de la récuser, c'était plus que scandaleux, c'était insensé.
(p. 14 et 15).

(p. 16)
l'étonnant retentissement "d'une maison de poupée", de nos jours encore.
C'est le type même de l'oeuvre qui dérange, sur le compte de laquelle les commentateurs s'échinent à l'envi car, même en nos temps de féminisme fracassant et d'émancipation de toutes les règles, on n'a toujours pas épuisé la richesse de son "message" !

A l'époque les habitudes mentales de l'opinion étaient que la femme est faite pour les "trois K" (Kinder, Kirche, Küche, soit Enfants, Eglise, Cuisine). (P. 35)

Durant toute la pièce Nora est joyeuse, joue la fofolle, la jolie sans cervelle, sans opinion autre que celle de son père, puis celle de son mari.
A la toute fin, retournement de situation cette jolie femme, Nora, qui est la sienne depuis 8 ans et avec qui il a eu trois enfants, va enfin se rebeller face à ce mari qui la considère si peu et la traite comme une poupée tout comme le faisait son père.

Très intéressante pièce de théâtre qui sera jouée au Théâtre Royal de Copenhague en 1879 pour la première fois et qui assurera à elle seule la gloire de son auteur.

" Une splendide méditation sur le droit de la personne humaine à choisir librement son destin."
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