AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nat_85


" Tout avait un sens, nous n'étions pas éparpillés, nous étions tous reliés. le monde n'était qu'un grand ensemble de réactions chimiques variées, dans lequel chacun était le catalyseur des autres. Voilà ce que cela voulait dire, d'être en vie." (p. 316)
" Dis-lui que je l'attends " est le second roman de Takuji Ichikawa, publié chez Flammarion en 2015 et traduit du japonais par Mathilde Bouhon.
Après le succès de " Je reviendrai après la pluie ", l'auteur nous dévoile une amitié triangulaire plutôt ambiguë, au travers une dimension fantastique.
Satoshi et Yûji se sont rencontrés à l'âge de treize ans. Si le premier est orphelin de mère et déménage régulièrement au grès des mutations professionnelles de son père, le second a été abandonné par sa mère et vit avec un père écrivain à la recherche du succès. Ils prennent l'habitude de se retrouver au pied d'une décharge, donnant ainsi une seconde vie aux déchets qui les entourent. Satoshi y fait également la connaissance de Karin, une jeune fille bien mystérieuse. Ces trois-là forment un trio inséparable.
p. 102 : " Humm..., fit-elle. Mon rêve c'est d'être la meilleure amie d'un peintre célèbre et du gérant d'une boutique de plantes aquatiques. "
Mais le jour où Satoshi doit de nouveau partir, ils se font des promesses d'enfants, difficiles à tenir. Leur séparation est proportionnellement déchirante aux liens qui les unis.
p. 170 : " Quelle que soit la distance, on sera toujours liés tous les trois. Je penserai toujours à toi." Yûji s'écarta, levant sur moi de grands yeux noirs. " C'est tout ce qui compte. La distance, c'est pas un problème. "
Âgé de trente ans, Satoshi tient un magasin de plantes aquatiques, son rêve d'enfant.
Un soir, une jeune femme attend devant son magasin. Elle se présente sous le nom de Suzuné Morigawa, une célèbre actrice et mannequin. D'abord déstabilisé, Satoshi lui offre un poste d'employée. N'ayant nulle part où aller, avec l'autorisation de Satoshi, elle prend ses quartiers derrière le comptoir du magasin. Au fil des jours il y a trop d'indices qui la confondent avec la jeune fille avec laquelle il a échangé son premier baiser. Celle qu'il attend depuis quinze ans....Karin !
p. 125 : " T'en as mis du temps, pour comprendre." Eh oui, j'en avais mis, du temps. Mon employée n'était autre que la jeune fille avec laquelle j'avais échangé mon premier baiser. "
Mais pourquoi est-elle revenue ? Son incapacité au sommeil a-t-elle un lien avec l'état de comas dans lequel se trouve leur ami d'enfance Yûji ?
Quelle est la part de fantaisie ? Quelle est la part de réalité ? Telle est la part de liberté que peut s'octroyer le roman. D'une écriture légère et poétique, l'auteur aborde ici la notion  de "l'attente". Magnifiquement décrite dans chacune des relations qui unit les personnages les uns aux autres, elle est le vecteur essentiel de l'intrigue et de la morale.
Lien : https://missbook85.wordpress..
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}