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Critique de JessicAlister


Un shojo très attachant que j'étais triste de terminer. Cet avis concerne l'ensemble de la série - sans divulgâcher.

Madoka, lycéenne, se retrouve en coloc' forcée dans une famille qu'elle connaît à peine, car ses propres parents profitent de leur gain au loto pour devenir médecins. La famille de Madoka est loufoque, ses parents étaient jusqu'à peu des lascars, un peu marginaux sur les bords. Madoka accepte donc son sort pour voir ses parents réussir et se retrouve maintenant à vivre dans une belle maison, mais où elle est logée dans l'annexe qui tombe en ruine - avec interdiction de s'approcher de Tomoyo le fils, encore collégien qui a quelques années de moins qu'elle. Il ne faudrait pas mélanger les torchons et les serviettes ! Une amitié étrange et interdite se développe entre ces deux-là.

Il ne faudrait pas résumer ce manga à la relation qu'entretiennent Madoka et Tomoyo, parce que cela serait réducteur. Ce manga nous offre une galerie de personnages secondaires tout à fait intéressants, avec une vraie construction, des passés encombrants et des sentiments forts. Madoka a des amis au lycée, elle tombe amoureuse, elle connaît beaucoup de chagrin et de solitude… Ce n'est pas une héroïne banale. La lecture des shojo des années 2000 me fait souvent cet effet-là, ils ne sont pas si simples et stéréotypés qu'on peut se l'imaginer au premier abord, beaucoup sont de très bonne qualité et très intelligents.

J'ai aimé découvrir tous les protagonistes. Madoka est un super personnage. Elle sort complètement des cases qui enferment parfois les héroïnes de shojo, elle est un peu vulgaire, un peu dérangée, souvent loufoque, parfois carrément bizarre mais toujours authentique. J'aime sa façon d'exister et de ressentir les choses. Elle a été mon personnage préféré de la série.
Le petit Tomoyo est à peine un adolescent au début de l'heptalogie, il commence devant nous à se dresser contre l'autorité et la pression maternelle. On le découvre progressivement et on s'y attache lors de ses soirées clandestines avec Madoka.
Et enfin tous les autres, notamment les parents déjantés de Madoka et la sévère Chizuru, ils avaient quelque chose à apporter au récit ; ils n'étaient pas seulement des faire-valoirs permettant aux personnages principaux de briller comme c'est malheureusement trop souvent le cas dans les fictions. Il y a de la profondeur chez tous les personnages.

Ce shojo en sept tomes, paru en France en 2008 et terminé d'être publié en 2010 est aujourd'hui un peu oublié, mais il mérite d'être découvert si vous en avez l'occasion.
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