Un shojo très attachant que j'étais triste de terminer. Cet avis concerne l'ensemble de la série - sans divulgâcher.
Madoka, lycéenne, se retrouve en coloc' forcée dans une famille qu'elle connaît à peine, car ses propres parents profitent de leur gain au loto pour devenir médecins. La famille de Madoka est loufoque, ses parents étaient jusqu'à peu des lascars, un peu marginaux sur les bords. Madoka accepte donc son sort pour voir ses parents réussir et se retrouve maintenant à vivre dans une belle maison, mais où elle est logée dans l'annexe qui tombe en ruine - avec interdiction de s'approcher de Tomoyo le fils, encore collégien qui a quelques années de moins qu'elle. Il ne faudrait pas mélanger les torchons et les serviettes ! Une amitié étrange et interdite se développe entre ces deux-là.
Il ne faudrait pas résumer ce manga à la relation qu'entretiennent Madoka et Tomoyo, parce que cela serait réducteur. Ce manga nous offre une galerie de personnages secondaires tout à fait intéressants, avec une vraie construction, des passés encombrants et des sentiments forts. Madoka a des amis au lycée, elle tombe amoureuse, elle connaît beaucoup de chagrin et de solitude… Ce n'est pas une héroïne banale. La lecture des shojo des années 2000 me fait souvent cet effet-là, ils ne sont pas si simples et stéréotypés qu'on peut se l'imaginer au premier abord, beaucoup sont de très bonne qualité et très intelligents.
J'ai aimé découvrir tous les protagonistes. Madoka est un super personnage. Elle sort complètement des cases qui enferment parfois les héroïnes de shojo, elle est un peu vulgaire, un peu dérangée, souvent loufoque, parfois carrément bizarre mais toujours authentique. J'aime sa façon d'exister et de ressentir les choses. Elle a été mon personnage préféré de la série.
Le petit Tomoyo est à peine un adolescent au début de l'heptalogie, il commence devant nous à se dresser contre l'autorité et la pression maternelle. On le découvre progressivement et on s'y attache lors de ses soirées clandestines avec Madoka.
Et enfin tous les autres, notamment les parents déjantés de Madoka et la sévère Chizuru, ils avaient quelque chose à apporter au récit ; ils n'étaient pas seulement des faire-valoirs permettant aux personnages principaux de briller comme c'est malheureusement trop souvent le cas dans les fictions. Il y a de la profondeur chez tous les personnages.
Ce shojo en sept tomes, paru en France en 2008 et terminé d'être publié en 2010 est aujourd'hui un peu oublié, mais il mérite d'être découvert si vous en avez l'occasion.
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Cette série commence avec des parents irresponsables qui "abandonnent" leur fille chez de parfaits inconnus pour vivre leur rêve...
Ce shojo est, comme souvent, plus intéressant que le résumé ne le laisse supposer. Au cours des 6 tomes suivants, on voit Madoka grandir et mûrir. Elle se crée une nouvelle famille et on suit avec elle ses propres atermoiements sentimentaux.
Je ne suis pas une grande fans de ce type de dessins pas ailleurs, mais la lecture de l'ensemble n'est pas désagréable.
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J'avais été attirée par ce manga à cause de sa couverture, pleine de pep's, puis de son pitch, à la fois décalé et coloré. Mais arrivée à la fin du tome 7 (et final), je dois avouer que le développement de l'histoire m'a beaucoup déçue.
Madoka, jeune lycéenne, est abandonnée par ses parents - ils ont gagné au loto et partent reprendre des études. Elle loge dans une annexe de la maison de la famille Asagi. Famille dont le fils, collégien, est attiré par Madako qui le voit comme un gamin, et dont la mère, froide, cache quelque chose.
Au fil des tomes, l'histoire d'amour qui s'amorçait vire au malsain, entre Madako qui est limite harcelée par le fils Asagi et ce dernier qui, une fois Madako étudiante, se jette dans une relation avec une autre. Et Madako qui passe à côté d'un adorable camarade d'étude, préférant finalement le fils Asagi qui est d'une froideur, d'un tempérament vraiment... comment dire ? Pas sain ? Pas épanouissant pour celle qu'il poursuit comme une tique accrochée aux poils d'un chien (parce que là, pour moi, ce n'est pas de l'amour).
Bref, je n'ai que très peu accroché - seul le début et les couvertures m'ont plu.
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Tu ferais mieux de te méfier des humains, pas des fantômes.
- T'es quand même un peu tordue, Madoka ! Je suis sûre que c'est pour ça que t'as pas de mec, alors que t'es plutôt jolie.
- Lâche-moi avec ça !
C'est parce que des petits cons comme toi s'amusent avec qu'un objet utile comme le couteau est classé comme dangereux.
Deuxième chronique "Shôjovoraces" avec "Six Half", de Ricaco Iketani, disponible chez Delcourt Manga.
Désolé pour le mauvais éclairage? C'était un test, mais c'est vraiment pas mieux que la première fois.
Plus d'infos sur "Six Half" :
http://www.editions-delcourt.fr/serie/six-half-01.html
Et bien évidemment, plus d'infos sur les shôjo mangas des Éditions Akata :
http://www.akata.fr/tags/shojo