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Critique de Rodin_Marcel


Incardona Joseph (1969-) – "Derrière les panneaux il y a des hommes" – Finitude / Pockett, 2015 (ISBN 978-2-266-26364-1)

D'après le propos liminaire, cet auteur a déjà une quinzaine de romans à son actif ; il a remporté le "Grand prix du roman noir français" en 2011 avec le titre "Lonely Betty", puis le "Grand prix de littérature policière du meilleur roman en français" pour le présent roman en 2015.
Il est évident qu'il maîtrise un certain art d'écrire, un certain style, soigneusement mis au point et peaufinés ; il est non moins évident qu'il s'y entend à choisir un thème à forte teneur émotionnelle (ici : le meurtre d'enfants, la traque du pédophile) pour le traiter en observant strictement les règles canoniques du genre.

Malheureusement, hélas, trois fois hélas, cet auteur a bien compris que – pour remporter un succès palpable financièrement auprès des cultureuses et cultureux de la galaxie germano-pratine –, il lui fallait emboîter le pas aux pires travers des Despentes, Houellebecq (à ses débuts) etc, et se vautrer dans l'ordure.

Dès les premiers paragraphes, le lecteur a droit à une copieuse description de
"mouchoirs tachés de merde recouvrant la merde elle-même"
avec un exposé sur la mouche "lucilia caesar" pour bien montrer qu'on est un auteur de haut vol (leitmotiv) ; vers la fin, on aura droit à une grande scène "de baise" avec serviette hygiénique souillée minutieusement décrite. Dans l'intervalle, tout sera à l'avenant...

La caractéristique même de ce genre de littérature occidentale, c'est qu'il faut constamment en rajouter pour dépasser la bassesse et l'ignominie déjà atteintes par les confrères, de sorte qu'on est dans une spirale qui descendra sans fin, rappelant furieusement la dégénérescence inexorable observée par exemple pendant toute la durée du déclin de l'empire romain.

Cela plaît énormément aux cercles gaucho-bobo-bien-pensants dilapidant les deniers publics, qui se vautrent non seulement dans les écrits de ce genre mais aussi dans les "oeuvres" des Jeff Koons (Cicciolina ou bouquet de fleurs payé par les contribuables), Abramovic (auto lacérations soigneusement rentabilisées), Nitsch (crucifixion d'animaux vivants), Gasiorowski (excréments), Kapoor (vandalisant les jardins de Versailles avec le "vagin de la reine") etc etc, les forfaitures de ce genre ne se comptent plus.

Habitué à se vautrer dans les immondices, l'auteur sera sans nul ravi d'apprendre que son roman a rejoint les poubelles.
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