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Critique de Sharon


Merci à Babelio et à Parigramme de m'avoir fait découvrir ce livre.
J'expérimente à nouveau à quel point il n'est pas facile d'écrire un avis sur un livre que je n'ai pas, mais alors pas du tout aimé. Je l'ai lu de bout en bout, je vous rassure, mais j'ai traîné lamentablement pour rédiger mon avis.
Le fait est que ce roman porte bien son titre. Trash, il le sera du début à la fin. Quant au circus, il évoque à la fois les jeux du cirque dont la télé-réalité n'est qu'une variante et le fait que notre narrateur tourne en rond.
Ce livre est conçu comme le journal de Frédéric Haltier, homme qui a réussi dans le domaine de la pire télé-réalité qui soit. Il n'a aucun scrupule, seule l'audience compte, l'argent peut tout acheter. Je n'ai même pas envie de le qualifier d'anti-héros, car il faudrait pour cela lui reconnaître au moins un intérêt quelconque. Or, il n'en a aucun. Ce pronom est très utile pour le qualifier : il n'a aucun ami, aucune amoureuse, aucun lien familial réel. Je ne peux même pas dire que son jugement sans appel sur les membres de sa famille soit de la lucidité cynique ou de la distance ironique, il est juste confondant de clichés et de bétises. D'où ma question (j'adore me poser des questions quand je rédige mes avis) : a-t-il choisi cette profession parce qu'il est stupide ou est-il devenu stupide à cause de sa profession ? Je penche pour la première proposition car ce qui est formidable avec Frédéric Haltier est qu'il ne réfléchit pas, ou alors, c'est rudement bien imité.
Pourtant, cet homme est un véritable catalogue des signes extérieurs de réussite. Ne parlons pas de sa montre (il a de légers soucis avec elle), de sa voiture ou encore du luxueux internat où ses jumelles sont en pension. Un accident que ces jumelles. Un accident de fécondation in vitro. Je vous le rappelle : l'intelligence de cet homme est confondante. Son quotidien : travailler c'est à dire chercher tout ce qu'il y a de plus sordide pour le diffuser, se défouler. L'autre n'existe pas, l'autre n'est qu'une proie, à plus forte raison s'il s'agit d'une femme.
Je n'ai pas du tout été cliente du langage, cru, à la limite de la vulgarité, de ses scènes de sexe et/ou de violence (pourquoi ne pas joindre les deux ?), des dérives du personnage principal qui servent d'intrigues. Dès le début, Frédéric Haltier est pris dans une spirale dont il ne sortira pas : il n'en a pas les capacités, et je ne parle même pas du recul nécessaire. le tout était de savoir quand il arriverait en bout de courses, et qui il entraînerait avec lui.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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